Après Peter Hunt et son "Death Hunt" en 1981, un autre réalisateur sera parvenu à inclure son propre nom dans le titre de son film, en l'occurrence Christophe Blanc, qui signe le thriller "Blanc comme neige".


Un divertissement plutôt efficace mais très inégal, qui alterne les bonnes idées et les grosses lacunes.
En effet, toute la mise en place se révèle convaincante, avec des personnages bien écrits et authentiques, auxquels on a envie de croire, à l'image de cette fratrie mal assortie : des personnages lambdas plongés dans une situation extra-ordinaire.


Le film bénéficie en outre d'une distribution à la hauteur : François Cluzet incarne l'aîné condescendant qui a réussi dans la vie, afin d'offrir un train de vie élevé à une femme trop belle pour lui (Louise Bourgoin). Olivier Gourmet campe avec son charisme habituel le cadet repris de justice, reconverti dans l'élevage de chiens, avec l'aide du benjamin Jonathan Zaccaï, l'ami des bêtes un peu attardé qui semble avoir connu pas mal de galères.
Quant à Bouli Lanners, il est celui par qui les emmerdes arrivent : associé de Cluzet dans une concession de voitures de luxe, il s'est attiré la rancune d'une bande de mafieux finlandais, qui cherchent à récupérer leur dû.


Le problème de "Blanc comme neige" réside dans un scénario rocambolesque (co-signé par Blanc et Roger Bohbot), qui multiplie les incohérences / invraisemblances / facilités, jusqu'à son dénouement aussi convenu que décevant, après un final en Finlande qui a au moins le mérite du dépaysement.
Que les héros multiplient les choix idiots, cela peut se justifier car ce sont des amateurs, mais trop de situations ne sont pas crédibles une seule seconde (juste un exemple : les mafieux finlandais qui ne pensent pas à désarmer Cluzet).


Du coup je suis embêté pour la note finale : les plus intransigeants trouveront que la moyenne est déjà bien payée, les plus indulgents comme moi monteront jusqu'à 6/10, car on passe malgré tout un assez bon moment - d'autant que le cinéma français grand public propose rarement ce genre de thriller.

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le 19 nov. 2020

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Val_Cancun

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