Armored (titre original) propose une nouvelle approche du film de braquage: ici, les braqueurs ne sont pas forcément les méchants. Quoi de plus naturel, lorsque vous transportez plus de 40 millions de dollars que d’être tenté de les emporter ? Voici le synopsis, simple comme bonjour mais relativement bien trouvé.
Véritables cow-boys du transport de fond, nos compères se la joue sécurité et virilité nous dévoilant ainsi une image nouvelle des transporteurs. Bien loin est alors le cliché du peureux, fébrile et chétif transporteur habituel. Notre pseudo dream-team d’acteurs montent alors un plan, une entourloupe, elle aussi simple comme bonjour, pour pouvoir partir avec l’argent.
Alors que le film commençait bien en nous proposant une histoire originale, très vite l’intérêt du spectateur se perd. A mis chemin entre 8 clos psychologique et film d’action, il ne parvient cependant pas à trouver l’équilibre. De trop nombreux éléments manquent de crédibilités et finissent par ruiner l’intérêt premier d’un film de braquage: le scénario. Certes il reste ici original mais manque cruellement de complexité et de retournement pour espérer intéresser.
Doté d’une BO originale entre trip-hop et hip-hop, le film développe son ambiance grâce à sa musique donnant ainsi une lourdeur bienvenue. La musique s’impose et donne alors vie à ces mastodontes d’acier jusqu’ici sans style.
Blindés reste au final un bon film à l’ambiance et à l’esthétique soigné. Dommage que l’histoire manque de surprise cependant on excusera le réalisateur qui, ayant osé innover dans l’histoire et dans l’ambiance, mérite que l’on s’attarde sur son film.