Blink Twice
6
Blink Twice

Film de Zoë Kravitz (2024)

Dénoncer la masculinité toxique post-#MeToo sur l’Île de la Tentation, nous laisse sur notre faim.

Quand le milliardaire Slater King rencontre Frida, c’est le coup de foudre. Invitée sur son île privée, les soirées décadentes s’enchaînent et le champagne coule à flots. Mais lorsque le vernis se craquèle, la vérité commence à refaire surface…


Premier long-métrage pour l’actrice de 35 ans qui s’est attelée à un thriller horrifique dont l’intrigue se situe sur une île privée et qui, forcément, nous renvoie à une affaire récente, celle du milliardaire Jeffrey Epstein (qui invitait de jeunes mannequins sur son île pour les violer, lui et ses invités prestigieux). Si le film n’est bien évidemment pas adapté de cette sordide histoire, tous les deux se rejoignent sur bien des aspects.


Avant de voir le film, il convient de ne pas lire le résumé et encore moins de regarder la bande-annonce (ce que je m’étais abstenu de faire) et ce, afin de se préserver un maximum. Côté mise en scène, c’est vraiment la douche froide, en effet, il faudra attendre la première heure pour que le film rentre pleinement dans le vif du sujet. D’ici là, il aura fallu se coltiner les clichés inhérents au genre et sa panoplie de personnages stéréotypés. Et le résultat s’avère excessivement long et ennuyeux.


Le scénario a un côté “déjà-vu” (on repense à Get Out - 2017, Midsommar - 2019 ou plus récemment à Don’t Worry Darling - 2022) qui finit par nous enlever tout effet de surprise lorsque le cadre idyllique se transforme en un cauchemar machiavélique. Pas une once de tension et encore moins de frayeur, sur le papier, c’est un beau film, mais dans les faits, celui qui aurait dû s’appeler "Pussy Island" (joli titre au demeurant), n’est finalement rien d’autre qu’un pétard mouillé.


Un premier film qui nous laisse sur notre faim, malgré un bel enrobage. Signalons néanmoins une sympathique distribution où se côtoient des acteurs aussi et variés tels que Naomi Ackie, Channing Tatum, Christian Slater, Simon Rex, Geena Davis et même un revenant : Haley Joel Osment (l’enfant de Sixième Sens - 1999).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste À elles, il ne faut (surtout) pas leurs casser les ovaires !

Créée

le 27 août 2024

Critique lue 47 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 47 fois

D'autres avis sur Blink Twice

Blink Twice
D-Styx
6

Paradise cocktail

Blink Twice marque un nouveau passage d’acteur/actrice à la réalisation. Cette fois-ci, c’est le fait de Zoë Kravitz, jeune (36 ans) actrice américaine qu’on a pu voir dernièrement à l’affiche de The...

le 27 août 2024

17 j'aime

3

Blink Twice
PatrickAnalyse
4

Mieux que l'île d'Epstein, mais pas ouf quand même

Un film audacieux et plein de bonnes intentions, mais qui se noie dans l'excès des codes des plateformes de streaming. Blink Twice veut secouer et marquer le spectateur, mais il se révèle être un...

le 21 août 2024

11 j'aime

Blink Twice
Dagrey_Le-feu-follet
4

Lapin rouge!

Frida est une jeune serveuse de Los Angeles obsédée par le philanthrope et magnat de la technologie, Slater King. Avec une amie, elle réussit à s'introduire dans le cercle fermé de King et à...

le 21 sept. 2024

8 j'aime

3

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

36 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25