La critique complète du film : http://cinecinephile.com/blonde/
"[...] Blonde accumule les séquences virtuoses dans son montage de 2h47, entre couleur et noir & blanc, passant du scope au 4/3 dans son format, entre rêverie et cauchemar hollywoodien qui vire vers le cinéma d’horreur de plus en plus, au fur et à mesure que l’image iconique de Marilyn vient étouffer Norma Jeane jusque dans son sommeil, au détour d’une scène d’Home Invasion en vision nocturne, esthétiquement hallucinante. Mais la plus grande qualité du long-métrage d’Andrew Dominik, c’est bien évidemment Ana de Armas qui porte l’expérience de cinéma sensorielle qu’est Blonde par son incroyable performance, où elle se voue corps et âme pour dépeindre l’une des plus grandes icônes intemporelles d’Hollywood comme un Elephant Man schizophrénique, incarnant à la perfection les deux facettes de cette ré-incarnation fictive du mythe Norma Jeane/Marilyn Monroe. Sans aucun doute son plus grand rôle à ce jour, qui en fait d’ores et déjà une redoutable concurrente à l’Oscar, si toutefois le faux-biopic d’Andrew Dominik parvient à se faufiler jusqu’aux statuettes d’ici là, et ce malgré l’apprêté de son cauchemar de cinéma, certes virtuose, mais sans concessions, qui devrait autant marquer les esprits que diviser les amateurs de ce genre trop longtemps balisé qu’est le biopic. La marque d’un grand film de cinéma."