Le sujet de ce slasher était prometteur : des étudiantes se retrouvent dans une maison réputée hantée et sont confrontées à la fois à des fantômes de prostituées et à un tueur mystérieux. Ces trois types de personnages auraient pu donner des interactions et des événement intéressants, mais tout cela est assez mal exploité. Le film manque cruellement de budget, et ça se voit (beaucoup de plans fixes, figés, et trop peu de mouvements de caméra pour mettre un peu d'action). On retient cependant un travail davantage soigné sur la photographie. Roberta Findlay, à défaut d'avoir réussi pleinement la réalisation de son film, se rattrape néanmoins grâce à son poste de directrice photo, dont elle se charge également. L'éclairage, la composition des couleurs fait resplendir certaines séquences, notamment celle où deux fantômes de prostitutées en lingerie couchent ensemble. Une scène saphique post-mortem qui vient de nulle part et n'a aucune justification dans l'intrigue, mais qui détonne esthétiquement par rapport au reste du métrage.
Trop peu de gore également, ce qui est étonnant par rapport à un film sorti sous le label Uncut Movies. Pour un slasher, c'est bien dommage. On préférera, chez cette cinéaste, son "Game of Survival", qui, malgré son manque de budget, constitue un meilleur film de par sa démonstration de violence jusqu'au-boutiste et de "trashitude" sociale. Enfin, deux films assez peu comparables, au final. Roberta Findlay est capable du meilleur comme, non pas du pire, mais du moins bon, dirons-nous.