Malgré son aspect Bibendum et son éternel Marcel qu'il arbore, ici de couleur noire, Vin Diesel ne doit pas être idiot, et se dire qu'il ne peut pas compter éternellement sur la saga Fast & Furious pour durer au cinéma. Quelque part, il est condamné au bourrin ; s'il s'en écarte, c'est un bide, et si c'est pour jouer autre chose que Dom Toretto, ça ne marche pas non plus. On a vu l'échec de xXx 3, sauf en Chine.
Ici, il incarne un personnage issu d'un comics, à savoir Bloodshot, un ancien soldat modifié génétiquement, et qui veut se venger de ceux qui ont voulu faire perdre sa mémoire, notamment sa femme.
Donc, notre Vin, avec un air toujours aussi constipé, traine sa bedaine, qu'il cache par un marcel noir, à draguer des filles qui pourraient être les siennes, à éclater d'autres personnes modifiées, notamment la grand méchant incarné par Guy Pearce, qui doit se demander ce qu'il fait dans cette galère. De manière générale, ça me faisait penser à des cinématiques de jeux, avec des adversaires qu'il affronte à chaque fois un à un avant de me rendre compte sur imdb que le réalisateur, Dave Wilson, dont c'est le premier film, était auparavant dans le jeu vidéo ! Ce qui donne des moments parfois réussis, comme l'ascenseur, mais pour le reste, c'est générique au possible, avec très peu de sang, plein de gros mots, et c'est encore une fois consternant. C'est dommage, car si je me rappelle de son seul film en tant que réalisateur, Strays, Vin Diesel doit avoir des capacités, mais il préfère la facilité en faisant ce qu'il connait, pas forcément ce qu'il sait faire de mieux.
Même si l'exploitation en salles a été avortée à cause du Covid, Bloodshot a été un carton en VOD et sur Amazon Prime, donc pourquoi se fatiguer en fait ?