l'émotion des films de Woody alliée à la légèreté de Kate Blanchett

Tout d'abord, je dois dire que notre cher Woody est un maître, en nous faisant rire et pleurer à la fois, comme le bon vieux Charlot (non pas que le film soit burlesque).
Sous une coque ironique et romancée se cache un fond triste et fou.
Le génie du réalisateur est qu'il arrive à nous faire totalement accrocher à l'histoire, ne nous montrant que la forme, et non le fond, par exemple on ne sait pas en quoi consistent les affaires du mari, on sait simplement qu'il baigne dans un réseau d'affaires illégales.

La bande son originale à la Woody Allen rend le film plus gai, contrairement aux images qui nous attristent. Donnez à ce film une bande son à la Barry Lyndon et vous verrez un résultat soudainement différent.
Woody Allen nous montre la vraie psychologie d'une femme dans la déprime, d'une manière fantastique, nous menant jusqu'au plus profond de la conscience d'une bourgeoise.

Cate Blanchett nous livre une performance extraordinaire, jouant sur les émotions avec un jeu d'acteur clair et raffiné. Du grand art.
Une mise en scène sobre et esthétique qui sublime l'oeuvre du maître.
Un problème s'impose: L'histoire est belle, les acteurs sont excellents mais le scénariste, c'est à dire Woody Allen exagère un tant soit peu sur l'opposition de la bourgeoisie et des manières brusques du milieu modeste, que la soeur de Jasmine et son fiancé interprètent.

Ce film reste un chef d'oeuvre et je suis marqué par la façon de l'auteur de montrer la profonde tristesse, ce qui me poussera à voir Manhattan et ses autres films. A voir et à revoir.
16,5/20.
jeunecinéphile
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes futurs classiques du cinéma et Les meilleurs films de 2013

Créée

le 8 déc. 2013

Critique lue 173 fois

1 commentaire

jeunecinéphile

Écrit par

Critique lue 173 fois

1

D'autres avis sur Blue Jasmine

Blue Jasmine
Krokodebil
8

You will meet a tall dark withered woman.

Le Woody Allen "millésime 2013" est un curieux objet. Venant d'un cinéaste que beaucoup disaient perdu ou gâteux, dans des productions européennes façon carte postale ma foi inégales mais pour ma...

le 30 sept. 2013

65 j'aime

8

Blue Jasmine
Rawi
8

Critique de Blue Jasmine par Rawi

Alors j'entends déjà les remarques du genre : "Mais tu n'es pas objective !" Et ben oui, j'avoue ! Cate Blanchett mérite 8 points à elle toute seule. Sa performance sur le fil du rasoir, à la limite...

Par

le 29 sept. 2013

57 j'aime

16

Blue Jasmine
Sergent_Pepper
4

Réunion de famille

Woody Allen, j’y vais de toute façon chaque année ; une petite fidélité fétichiste, une façon de retrouver l’homme qu’on a aimé, en dépit d’un manque certain d’inspiration depuis quelques décennies à...

le 30 sept. 2013

47 j'aime

8

Du même critique

Transmetropolitan (1997 - 2002)
jeunecinéphile
10

Critique de Transmetropolitan (1997 - 2002) par jeunecinéphile

Au milieu des années 40 naissent les premiers comics chez Marvel et DC comics. C'est un genre fantastique, destiné à un public assez jeune. Au milieu des années 80 se développent de nouvelles séries...

le 7 juin 2015

9 j'aime

A Touch of Sin
jeunecinéphile
8

Un portrait touchant de la Chine moderne

A touch of Sin, c'est comme une bombe à retardement. On attend, la tension monte, puis tout explose d'un seul coup. C'est l'histoire de 4 destins tragiques et non tracés qui sont totalement...

le 15 janv. 2014

9 j'aime