Blue Jasmine par Lucas Perrier
Après le raté To Rome With Love, Woody Allen revient au top de sa forme dans une comédie légère teintée de cynisme. On y suit l'histoire d'une nouvelle arrivante à San Francisco dans le milieu populaire en contraste avec New York d'où elle vient, le milieu supérieur. Prénommée Jasmine, elle va alors s'immiscer dans la vie de sa soeur, son opposé extrême, quitte à la changer radicalement comme elle même. Le problème, évident, c'est qu'elle ne se fait pas du tout à ce monde qui lui réserve pleins de surprises. On appréciera le côté questions/réponses sur la vie de Jasmine au travers de différents flashbacks bien montés sur son ancienne vie et la touche d'humour de son extravagance dans ce monde qui lui parait hors norme. Cate Blanchett y prend un malin plaisir à interpréter ce personnage ridicule et pathétique et livre ici l'une de ses meilleures performances au cinéma, bien qu'elle soit aussi entourée d'acteurs géniaux. Blue Jasmine (contraction du nom de l'héroïne et de la chanson Blue Moon, vous connaissez bien sûr) est l'un des meilleurs films de Woody Allen, qui se remet en pleine forme en nous questionnant s'il faut vraiment appartenir à une classe sociale élevée pour pouvoir vivre à son aise ou juste profiter des petits moments. Du grand Woody.