J’imagine que vous n’en connaissez pas d’autres, vous, des Woody*?! Eh bien moi non plus ! Depuis que je m’intéresse au cinéma, j’entends parler de ce gringalet à lunettes, le genre de type que vous croiseriez plus facilement endimanché à la sortie de la messe que sur un plateau de tournage. Pourtant, depuis plus de 40 ans, ce petit monsieur en impose ! Le style de bonhomme qu’on connait bien davantage que ses films. Car avec près d’une cinquantaine de réalisations, le cinéaste a au fil des ans créé une étiquette ‘Woody Allen’. Bien sûr, avec une cadence d’un film chaque année, il y a eu du bon et du moins bon chez le New-Yorkais. Et justement, le bonhomme avait perdu de sa superbe ces derniers temps avec des films abracadabrants et vides de sens comme To Rome With Love qui s’apparentait plus à un clip de l’Office du Tourisme romain qu’à un long-métrage. Malgré les relatives bonnes critiques de la presse, Midnight in Paris ne m’avait guère enchanté non plus. Je m’aventurais donc perplexe dans les salles obscures pour la projection de Blue Jasmine, dernier en date. Bien m’en a pris ! En dressant le portrait d’une femme à la dérive, le réalisateur a reconquis tout son petit monde. Fraiche, émouvante, drôle, rythmée, cette tragicomédie a tout pour plaire.
On y découvre la vie mouvementée de Jasmine (Cate Blanchett) qui suite à son divorce et la banqueroute de son homme d’affaires de mari (Alec Baldwin), débarque fauchée à San Francisco. Bien qu’un peu paumée, sa sœur aimante (Sally Hawkins) va tenter de la remettre sur les rails en l’hébergeant dans son modeste appartement. Envolée la vie de bourgeoise new-yorkaise, et difficile remise en questions pour Jasmine qui doit accepter l’aide de personnes qu’elle a jadis méprisées. La dégringolade est donc brutale et cette femme dépressive et bourrée de médicaments va devoir se réinventer pour survivre.
Magnifique de justesse et de réalisme...
La suite de la chronique sur : http://bit.ly/BlueJasmineSkynet
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