J’imagine que vous n’en connaissez pas d’autres, vous, des Woody*?! Eh bien moi non plus ! Depuis que je m’intéresse au cinéma, j’entends parler de ce gringalet à lunettes, le genre de type que vous croiseriez plus facilement endimanché à la sortie de la messe que sur un plateau de tournage. Pourtant, depuis plus de 40 ans, ce petit monsieur en impose ! Le style de bonhomme qu’on connait bien davantage que ses films. Car avec près d’une cinquantaine de réalisations, le cinéaste a au fil des ans créé une étiquette ‘Woody Allen’. Bien sûr, avec une cadence d’un film chaque année, il y a eu du bon et du moins bon chez le New-Yorkais. Et justement, le bonhomme avait perdu de sa superbe ces derniers temps avec des films abracadabrants et vides de sens comme To Rome With Love qui s’apparentait plus à un clip de l’Office du Tourisme romain qu’à un long-métrage. Malgré les relatives bonnes critiques de la presse, Midnight in Paris ne m’avait guère enchanté non plus. Je m’aventurais donc perplexe dans les salles obscures pour la projection de Blue Jasmine, dernier en date. Bien m’en a pris ! En dressant le portrait d’une femme à la dérive, le réalisateur a reconquis tout son petit monde. Fraiche, émouvante, drôle, rythmée, cette tragicomédie a tout pour plaire.

On y découvre la vie mouvementée de Jasmine (Cate Blanchett) qui suite à son divorce et la banqueroute de son homme d’affaires de mari (Alec Baldwin), débarque fauchée à San Francisco. Bien qu’un peu paumée, sa sœur aimante (Sally Hawkins) va tenter de la remettre sur les rails en l’hébergeant dans son modeste appartement. Envolée la vie de bourgeoise new-yorkaise, et difficile remise en questions pour Jasmine qui doit accepter l’aide de personnes qu’elle a jadis méprisées. La dégringolade est donc brutale et cette femme dépressive et bourrée de médicaments va devoir se réinventer pour survivre.

Magnifique de justesse et de réalisme...

La suite de la chronique sur : http://bit.ly/BlueJasmineSkynet
Skynet_be
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Charles

Créée

le 13 févr. 2014

Critique lue 252 fois

Skynet_be

Écrit par

Critique lue 252 fois

D'autres avis sur Blue Jasmine

Blue Jasmine
Krokodebil
8

You will meet a tall dark withered woman.

Le Woody Allen "millésime 2013" est un curieux objet. Venant d'un cinéaste que beaucoup disaient perdu ou gâteux, dans des productions européennes façon carte postale ma foi inégales mais pour ma...

le 30 sept. 2013

65 j'aime

8

Blue Jasmine
Rawi
8

Critique de Blue Jasmine par Rawi

Alors j'entends déjà les remarques du genre : "Mais tu n'es pas objective !" Et ben oui, j'avoue ! Cate Blanchett mérite 8 points à elle toute seule. Sa performance sur le fil du rasoir, à la limite...

Par

le 29 sept. 2013

57 j'aime

16

Blue Jasmine
Sergent_Pepper
4

Réunion de famille

Woody Allen, j’y vais de toute façon chaque année ; une petite fidélité fétichiste, une façon de retrouver l’homme qu’on a aimé, en dépit d’un manque certain d’inspiration depuis quelques décennies à...

le 30 sept. 2013

47 j'aime

8

Du même critique

La Tendresse
Skynet_be
7

La tendresse au quotidien

Lundi 14 octobre dernier s’est tenue une séance de cinéma particulière à l’espace Flagey. Il s’agissait en effet de l’avant-première du nouveau film de la réalisatrice belge Marion Hänsel (No Man’s...

le 4 mars 2014

1 j'aime

Deadwood
Skynet_be
8

Dans l'enfer truculent du Far West

Jamais je n’aurais cru que je supporterais des histoires de gros durs au Far West. Et cependant, dès les premiers dialogues, Dead Wood m’a scotchée. Quelle verdeur, quelle âpreté ! Cette série haute...

le 20 févr. 2014

1 j'aime

House of Cards
Skynet_be
9

Un couple (presque) parfait

La politique-fiction m’excite, quand elle est rondement menée. Comme un bon thriller. Intrigues, stratagèmes, jeux de massacres et de soumission. Et s’il s’agit, en plus, d’une affaire de couple,...

le 20 févr. 2014

1 j'aime