Bluebird est fortement inspiré du Léon de Luc Besson où on voit un ancien bagnard se prendre d'affection pour une adolescente paumée.
Là où Léon avait une mise en scène qui déménage, Bluebird est nettement plus posé. Les plans vont longuement s'attarder sur la tronche de Danny, son regard vide, les paysages dégueulasses de la Belgique avec toute cette grisaille, ses villes à moitié morte, ses carrières désaffectées et j'en passe.
Donc, déjà que tu te tapes un décor déprimant, mais en plus il faut se farcir toute cette violence sociale, familiale, physique se traduisant par un père absent, une agression sexuelle dont est victime la jeune Clara, des petits trafiquants se prenant pour de gros caïds, des petits boulots peu qualifiés dans la restauration. C'est donc bien compliqué de choisir entre la prison et la liberté vu qu'ils n'ont aucun avenir nulle part.