Film de gangster qui n'hésite pas réutiliser des situations classiques du genre, il vaut surtout pour le style que lui donne Melville. Bob le flambeur, c'est avant tout un film d'ambiance. Bien que narrant l'histoire d'un casse, l'action ne prend que peu de place dans le film, à peine les vingt dernières minutes.
Melville offre une description presque naturaliste du milieu du banditisme parisien d'après-guerre. Dans un Pigalle très folklorique, Il brosse une galerie de portraits de personnages plus ou moins typiques, sur un fond de changement de génération.
L'une des caractéristiques principales du film, qui en fait son charme mais en rebutera aussi certains, est le jeu des acteurs. On est presque dans de l'amateurisme. C'est d'ailleurs le cas pour Isabelle Corey qui y joue son premier rôle après avoir été castée dans la rue.
Ce cinquième film révèle certains éléments du style Melville : une œuvre virile et pessimiste. On en retient surtout une richesse visuelle et un amour d'un Paris pittoresque.

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le 5 juin 2011

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Hunky-Dory

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