L'histoire est archi connue, mais Arthur Penn la requinque en posant des questions morales dans une Amérique déjà bouffée par le capitalisme et qui panse les plaies du cataclysme financier de 1929. La grande force du film repose sur le personnage de Bonnie, complexe et fascinant, campé par une Faye Dunaway extraordinaire. A côté, Clyde Barrow, impuissant qui s'en remet à son habileté au tir pour affirmer sa virilité, fait bien pâle figure. Il reste attachant mais bien moins fouillé que son homologue féminine, malgré un Warren Beatty qui rappelle les grandes heures de Bébel.

Sans failles, la réalisation de Penn retranscrit avec énergie la fuite en avant du gang, avec un montage au cordeau (la dernière scène étant un modèle de tension, ce qui n'est pas un mince exploit quand tout le monde connait le dénouement).
magyalmar
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films des années 1960, Blu-Ray-thèque / Films et Les meilleurs films de 1967

Créée

le 10 nov. 2014

Critique lue 284 fois

1 j'aime

magyalmar

Écrit par

Critique lue 284 fois

1

D'autres avis sur Bonnie et Clyde

Bonnie et Clyde
Kalian
9

"Mais plus d'un les a suivis en enfer..."

Bonnie and Clyde...l'histoire est connue et continue encore aujourd'hui d'imprégner la culture populaire. Loin de tomber dans la lourdeur du jugement moral ou de l'hagiographie mythologique, le...

le 6 oct. 2010

71 j'aime

Bonnie et Clyde
Deleuze
7

Déclarons sans Gene, Bonnie and Clyde s’en tire sans Penn, une œuvre sans Faye.

Ses délicieuses lèvres rouges font la moue, elle boude, charmante, c’est Faye Dunaway, Bonnie. Chapeau bien ancré, classe naturelle, l’air pas peu fier, son six-coups au fourreau, c’est Warren...

le 25 juil. 2013

56 j'aime

24

Bonnie et Clyde
Ugly
7

Unis par les liens du crime

Bonnie Parker et Clyde Barrow sont quasiment indissociables de cette Amérique du début des années 30, celle qui élit Roosevelt et qui va, grâce à lui, vivre l'une des plus grandes transformations...

Par

le 28 juil. 2017

34 j'aime

12

Du même critique

L'Argent
magyalmar
1

Compte dormant

Sans doute fatigué de pondre des drames chiants pour neurasthéniques masochistes, Robert Bresson s'est surpassé afin de nous offrir son ultime chef d'oeuvre, une parabole de science-fiction sous...

le 26 mars 2018

31 j'aime

4

Les Désaxés
magyalmar
5

Huston, le monde Huston

Honnêtement, je pense qu'Arthur Miller aurait pu broder une merveille de scénario en se contentant de la dernière scène dans le désert du Nevada, où tout est dit. Après tout, un bon exemple vaut...

le 2 avr. 2016

23 j'aime

2

Le Guerrier silencieux - Valhalla Rising
magyalmar
1

Alors c'est ça l'enfer

Refn est un sacré déconneur. Le défi de départ était excitant : écrire un scénario en 5 minutes. Malheureusement Nicolas dut se rendre à l'évidence. Ecrire plus de deux pages en 5 minutes c'est pas...

le 4 janv. 2014

20 j'aime

1