L'organisation SPECTRE veut se débarrasser de l'agent britannique James Bond et récupérer une machine de codage soviétique (qui intéresse aussi les britanniques) à l'ambassade d'Istanbul en se servant d'une jolie secrétaire du nom de Tatiana Romanova. C'est compter sans la chance et la pugnacité de Bond.
Le succès surprise de Docteur No a amené directement à la production de cette deuxième aventure, qui demeure probablement l'une des plus terre-à-terre et vraisemblables au vu du contexte de guerre froide. On y voit l'introduction de la séquence de pré-générique ainsi que du personnage de Q et de ses gadgets (qui sont encore loin d'être farfelus), et une "Bond girl" très charmante et qui sert enfin à quelque chose, Daniela Bianchi, 20 ans à peine (et l'une de mes préférées).
Ce que Lotte Lenya n'a pas en charisme propre à ce genre de film (elle fut l'actrice de théâtre favorite de Bertolt Brecht entre autres, ce n'était pas dans son habitude de jouer des méchants de cinéma), elle le laisse tout entier à l'impitoyable et psychotique colosse blond Robert Shaw, qui lui n'en manque assurément pas. Pedro Armendariz a eu le temps de composer un numéro savoureux en tant qu'allié turc de Bond avant de malheureusement décéder quelques semaines avant la fin tournage (il s'est suicidé pendant la phase terminale de son cancer chopé sur le tournage du Conquérant avec John Wayne).
Le grand spectacle si caractéristique de la saga prend un peu plus d'ampleur avec quelques cascades et autre combats dans des camps de gitans, dans un train, contre un hélicoptère et en bateau, vraiment pas de quoi s'ennuyer.
Je ne plaisante pas quand je dis qu'il s'agit sans doute du premier et dernier "vrai" film d'espionnage de la série avant Casino Royale 43 ans plus tard...
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