Borat (2006) avait défrayé la chronique au moment de sa sortie. Tout d’abord au Kazakhstan, dont les autorités n’avaient vraiment pas appréciés la façon avec laquelle Sacha Baron Cohen se moquait du kazakh (un pays pauvre dont les habitants se délectaient de l’urine de cheval fermentée), sans oublier les retours négatifs ici et là, car il faut bien admettre que son humour n’était pas du goût de tous.
Toujours est-il que pour notre plus grand bonheur, Borat est de retour dans une nouvelle aventure, encore plus folle, délirante et drôle que la précédente. Après avoir humilié son pays aux yeux du monde entier, le reporter Borat Sagdiyev a une nouvelle chance de se racheter, pour cela, il doit marier sa fille à un puissant homme politique américain. Et c’est ainsi qu’il retourne chez l’Oncle Sam, pour mettre en lumière les travers de ce pays qui s’apprête à élire leur nouveau président (d’ici quelques jours !).
Toujours réalisé sous la forme d’un « mockumentaire » (un faux documentaire ou documentaire parodique), Sacha Baron Cohen étant désormais connu du monde entier sous les traits du moustachu kazakh, il a été obligé de se grimer en américain, afin de mieux se fondre dans la masse. S’il ne faisait déjà pas dans la dentelle avec son précédent film, cette fois-ci, il saute à pied joint sur la bien-pensance et ne se refuse rien pour critiquer l’Amérique conservatrice, à savoir les pro-Trump. Il met ainsi en lumière les pensées traditionnalistes, les complotistes & conspirationnistes des pro-Trump et ne se refuse jamais de les moquer.
On rit à gorge déployée devant des séquences telles que
le bal des débutantes ou celle chez le médecin pour l’avortement ou chez les rednecks. Et que dire du débat chez les républicains (lorsque la fille de Borat explique avoir trouvé le bonheur grâce à son vagin) ou l’irruption de Borat grimé en Donald Trump en plein meeting de Mike Pence (vice-président des États-Unis sous la mandature de Donald Trump). Sans oublier la séquence dans la synagogue ou l’interview de Rudy Giuliani (ancien maire de New York entre 1994 & 2001 et actuel avocat de Donal Trump) qui vire à la catastrophe !
Rappelons que le film a été tourné dans le plus grand secret et que le tournage a été entaché par l’arrivée de l’épidémie mondiale du Covid19 (raison pour laquelle certains protagonistes n’apparaissent pas masqués au début du film et apparaissent avec un masque vers la fin), d’où la présence ironique de Tom Hanks (qui avait annoncé avoir contracté la maladie en avril dernier pendant un tournage en Australie).
Une satire toujours aussi drôle et croustillante, le film prend une toute autre saveur à la veille l’élection présidentielle américaine. Si vous aviez détesté le précédent opus, détournez le regard, pour les autres, ruez-vous dessus !
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