Wimbledon, juillet 1980. La finale du tournoi masculin oppose Bjorn Borg, numéro un mondial, vainqueur de 4 titres consécutifs sur le gazon anglais à John Mac Enroe, son challenger en pleine ascension. Un match pour entrer dans l'histoire...
Il fut un temps où je me passionnais pour le tennis, Bjorn Borg, avec son allure d'"extra terrestre" et son tennis d'exterminateur, m'avait donné envie de commencer à le pratiquer. J'ai passé de nombreuses heures devant le téléviseur à regarder les tournois de Roland Garros et de Wimbledon durant des années. Je me souviens parfaitement de la finale de 1980 et du tie break de folie dans le quatrième set.
Le réalisateur Janus Metz Pedersen rend hommage à la légende à travers ce biopic. Les passionnés de tennis ne découvriront pas grand chose mais ce biopic caressera les nostalgiques dans le sens du poil et rend plutôt bien hommage à un sport où les champions de l'époque étaient des icônes, certainement plus qu'aujourd'hui...
On découvre dans le film que joueur aguerri au calme imperturbable, Bjorn Borg était un adolescent colérique et irascible qui ne supportait pas la défaite. On découvre également un champion maniaque et superstitieux qui respectait et imposait à ses proches un cérémonial ainsi qu'un homme à la personnalité complexe. Le film est plus axé sur le champion suédois que sur le jeune joueur américain en pleine ascension.
On découvre chez John Mac Enroe beaucoup d'admiration pour son ainé et une grande ambition qui le fera accéder au rang de numéro un mondial en 1981. En effet, en juillet 1981, Mac Enroe remportera la victoire contre un Borg au crépuscule de sa carrière. Les 2 joueurs deviendront des amis. Assez curieusement, une fois la place de numéro un mondial acquise, Mac Enroe ne confirmera pas vraiment tout son talent, se gâchant dans des colères mémorables et des attitudes anti sportives.
Le film s'appuie sur les performances de Shia Labeouf (Mac Enroe), Sverrir Gunarsson (impressionnant dans les mimiques et la gestuelle du champion suédois y compris sur le court), Stellan Skasgard (Lennart Bergelin, l'entraineur de Borg) et Tuva Novotny (Mariana Simionescu).
Alors que le tennis s'est depuis encore "professionnalisé" et que les gains ont explosé, on découvre qu'à seulement 26 ans et alors que les saisons étaient bien plus courtes qu'aujourd'hui, le champion suédois était arrivé au bout, ne rêvant plus que de prendre sa retraite. Aujourd'hui, les matériels ont évolué, la vitesse du jeu a explosé et les records sont tombés (Sampras, Nadal et Federer ont dépassé le nombre de tournois du grand chelem remportés par Bjorn Borg depuis longtemps).
Ma note: 6/10