"La Corse, une oasis au milieu de la Méditerranée ou une forteresse aux secrets bien gardés ? Après un procès sous tension dans La Fille au bracelet, Stéphane Demoustier amarre sur la célèbre île de Beauté afin d’approfondir son étude de l’enfermement. À mi-chemin entre le film policier et le film de prison, Borgo oppose la culture des continentaux à celle des insulaires, tout en laissant le mystère planer autour d’une affaire de moralité."
"Le cinéaste lillois nous brosse le portrait d’une société corse en colère et mise en échec par la bipolarité des relations. Dans tous les cas, mieux vaut appartenir à la famille que le contraire. Choisir son clan est une nécessité et nul doute que Mélissa a exclusivement prêté allégeance à sa famille. Reste à savoir qui sera le prochain à hériter d’une balle perdue, car il s’agit d’une véritable roulette russe qui rebondit d’une personne à une autre. Cependant, tout le propos et le suspense sont inutilement étirés par les fils blancs qui composent l’intrigue. La tension y est rarement cérébrale."
"Dans son quartier, dans la prison et cette île maudite par sa « culture de l’entraide », ne font plus qu’un pour la protagoniste qui ne maîtrise plus aucune situation. « L’immédiateté seulement prime, les gens ont la mémoire courte. » Ce proverbe corse est ainsi représentatif de toutes les articulations de Borgo, troisième long-métrage de Stéphane Demoustier, dont la force tranquille est à double tranchant."
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