Gabin pensait que pour faire un bon film, il fallait, 1 une bonne histoire, 2 une bonne histoire, 3 une bonne histoire, mais que pensait-il de l'interprétation des acteurs qui servent l'histoire. Le cinéma c'est comme la chanson, si l'interprétation est mauvaise, le reste en pâtit, et c'est le cas pour Borsalino ! Delon nous avait habitués à mieux, avant, et même après Borsalino. Mais dans ce dernier il s'st contenté de promener son allure hautaine devant la caméra. Jacques Deray n'a pas filmé un acteur qui sert son personnage, mais un acteur qui sert son image d'acteur narcissique. Pour faire un bon film, il faut une bonne histoire, mais aussi un excellent directeur d'acteurs, ce qui n'est pas le cas ( loin s'en faut) de Jacques Deray. Quand un réalisateur ne maitrise pas cette tâche, les acteurs sont livrés à eux-mêmes, ils font ce qu'ils peuvent, ou ce qu'ils veulent. Delon a fait ce qu'il a voulu, Belmondo, ce qu'il a pu, et ce n'est pas assez pour faire de Borsalino un grand film, un film dont la seule réussite est l'excellente musique de Claude Bolling. Le seul mérite de J. Deray est d'avoir réuni les deux stars du moment, grâce à cette affiche, le film a encore de beaux jours devant lui.