Le livre dont ce film est adapté, s'inspire d'un fait divers particulièrement atroce, celui du meurtre d'un jeune enfant par deux autres enfants de 10 ans au début des années 90. "Boy A" et "Boy B" font d'ailleurs référence à l'un et l'autre des deux garçons. Libérés de prison huit ans plus tard ils ont dû changer d'identité pour éviter le lynchage populaire qu'une campagne de presse virulente leur promettait.


Boy A traite donc, comme on peut s'en douter, du retour à la vie normale d'un de ces deux meurtriers. Fraîchement sorti de prison Jack s'installe dans un quartier paisible de Manchester, à l'aide de son oncle Terry qui est en réalité son contrôleur judiciaire. A l'abri derrière son nouveau nom, il va se trouver un emploi, des amis et même une petite-amie. Bref tout va pour le mieux jusqu'au jour où son identité est révélée dans un petit journal local.


En réalité cet événement ne survient qu'à la fin du film et l'histoire se concentre plus particulièrement sur la "sortie de prison", c'est à dire les difficultés qu'il y a à trouver une place dans la société lorsque cette même société ne fait rien pour vous réinsérer et cherche même, au contraire, à vous faire un deuxième procès. Boy A décrit aussi les soucis quotidiens qui découlent de ce retour à la normale, l'estime de soi qu'il faut retrouver, la confiance en les autres et même les petits ratés intimes et sentimentaux.


Dans la forme, j'ai trouvé que ça s’épuisait peu à peu, comme si le film arrivait de moins en moins à appuyer son propos et compensait cela par une narration qui sombre de plus en plus dans le sentimentalisme. C'est mielleux et ça fleurte dangereusement avec le mièvre parfois mais ça ne devient jamais insupportable, bien heureusement.
Et puis bon, si comme moi, vous ne résistez pas à un accent british typé banlieue, il n'y a pas trop à hésiter.

Factory
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le 12 août 2013

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le 12 août 2013

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