Carrément dément. Une claque comme on en voit rarement.
Un film sur la rédemption qui vaut son pesant de cacahuètes ne serait-ce que pour l'interprétation magistrale d'Andrew Garfield, qui habite un jeune adulte désœuvré et qui tente d'apprendre tout de la vie.
Jamais larmoyant, le film tient son efficacité dans son réalisme et également dans le sujet choc qu'il propose : très fluide dans sa construction, l'histoire est racontée avec sobriété mais aussi avec dureté et cruauté.
C'est en cela que le réalisateur apparait comme très sincère.
Nous sommes littéralement scotchés à l'écran, et le jeune Jack nous fait passer par toutes les émotions : nous sommes heureux pour lui, nous avons peur pour lui, nous frémissons pour lui ; bref, sa vie parvient à nous émouvoir à chaque instant.
N'oublions pas non plus la maitrise parfaite de Crowley derrière la caméra, qui parvient, grâce à une abondance de plans serrés, à capturer ces moments précieux durant lesquels Jack doute, Jack aime, Jack profite de la vie, Jack pense, Jack a peur, Jack se remémore son passé...
Ils ne font que mettre en avant le talent de Garfield, qui illumine l'écran à chaque instant grâce à sa gueule d'ange.
Enfin, sans imposer sa morale personnelle, John Crowley pose plus de questions qu'il ne propose de solutions.
Un véritable atout qui laissera le spectateur libre de se forger sa propre opinion.
Boy A n'est rien d'autre qu'un bijou indépendant.
Une petite merveille que je regrette de ne pas avoir vu plus tôt.