Brazil.
Un film futuriste qui dépeint une société structurée, hiérarchisée et automatisée à l'extrème. Un monde dans lequel s'invite la violence ; Dans les relations humaines, les jeux des gamins et jusque dans les conversations des bonnes soeurs, à l'image de la mère de notre héros Sam qui se fait tirer la peau et qui porte une godasse en guise de chapeau. Celle-ci fait le tableau de la laideur humaine, du narcissisme exacerbé et de la bétise.
Le récit se veut manichéen, avec des personnages caricaturés volontairement, ou très bons ou très mauvais.
Plus rien ne tient la route dans cette mega megalopole.
Sam s'évade par la pensée ou les rêves pour échapper à son quotidien oppressant. Il vole et franchit les nuages en flottant dans les airs. Mais le monde dans lequel il vit est si violent que même ses visions les plus pures se trouvent perturbées. Au départ idylliques, elles deviennent horribles à mesure que le personnage subit un système qui l'agresse constamment.
Sam est beau, magnifique autant que nous explose cette histoire dystopique, dure, absurde, semée d'embûches et d'imprévus. La photographie est fabuleuse, hyper travaillée, avec quasi systématiquement en arrière plan des pourritures dégoulinantes sur les murs, de la mousse verdâtre sur les poutres, et surtout des tuyaux de ventilation énormes et crasseux qui viennent salir le peu de délicatesse qui demeurre encore.
Brazil est une oeuvre au récit cinglant soutenu d'une mise en scène superbement équilibrée. Un cauchemard magnifié par une bande son ajustée, virevoltant dans l'humour noir avec des situations dérangeantes.
L'un de ces films qui s'ancrent en mémoire, un film prodigieux...incontournable.
NB : je kiffe particulièrement leur service poste supra rapide.