LE film qui m'a marqué de façon indélébile, brûlé au fer rouge au plus profond de mon âme. Peut être ma plus grande émotion cinématographique.
Autant prévenir, avec Lars Von Trier, soit on déteste, soit on aime, mais on ne peut rester indifférent.
Breaking the Waves, c'est un film qui m'a retourné le cerveau, trituré les tripes, brisé le cœur, massacré mes maigres convictions sur le sentiment amoureux.
Car le thème central de ce film, c'est l'amour. Pas l'amour mièvre des comédies romantiques fades qui servent à vendre du pop-corn dans les salles de ciné.
Non, ça parle de l'amour. Brut. Total. L'amour fou qui dévaste tout sur son passage, l'amour qui de part sa violence intrinsèque confine à la folie.
Breaking the Waves m'a fichu une claque monumentale, complètement assommé suite au visionnage, je suis resté zombie pendant quelques heures, quelques jours, à trouver le goût pour toute chose fade, sans relief.
La réalisation, impudique,caméra à l'épaule, nous fait pénétrer l'intimité profonde des personnages, physique comme mentale. Il est impossible de mettre de la distance entre soi et les images qui défilent. On est totalement happé dans cette histoire simple, belle, cruelle, implacable, complètement folle.
Le final m'a fait pleurer comme un homme, conscient des émotions qu'il a fait naître en moi. Des années plus tard je ne m'en suis pas encore vraiment remis et je me suis promis de ne jamais le revoir.
Fortement déconseillé aux âmes sensibles (par pour les images, mais pour ce que le film véhicule), Breaking the Waves est pour moi un film qu'il faut voir, mais une seule fois suffit largement.