Comme je le fais de temps à autre, voici deux critiques : celle que j'ai écrite en 2018 et celle rédigée en 2021 suite à mon revisionnage (involontaire!!) du film.
Première critique (2018) (5/10) :
Troisième (et probablement dernier) volet de la saga « Bridget Jones », celui-ci inquiète un bon moment. J'en venais presque à me demander ce que je faisais devant la télé, tant cet humour lourdingue étouffait tout, l'intrigue principale mettant un temps fou à se mettre en place. Heureusement, les choses s'améliorent (un peu) ensuite : on sourit, quelques scènes sont plutôt sympas, les personnages (malgré des seconds rôles trop souvent en retrait) également, Sharon Maguire ayant la bonne idée de ne pas tomber dans la caricature concernant l'opposition entre les deux pères potentiels, tous deux bien incarnés (quoique sans surprise) par Colin Firth et Patrick Dempsey.
Reste qu'on a parfois vraiment du mal à y croire (franchement, un golden boy pouvant avoir toutes les femmes qu'il veut ne proposerait même pas un avortement contre une forte somme d'argent?), que la bande-originale (très « moderne ») fait pâle figure à côté des deux précédentes, le scénario n'offrant rien de bien surprenant (à de rares exceptions près, notamment concernant l'identité du géniteur), l'essentiel ayant finalement été dit dans « Le Journal de Bridget Jones ». Maintenant, dans le registre comédie romantique se lâchant un peu et n'ayant pas peur d'en faire trop, exceptée la première demi-heure, cela se regarde sans déplaisir, proposant au moins une histoire nouvelle après la quasi-redite qu'avait été « L'Âge de raison ». Regardable, même si l'on sent bien qu'on est arrivé au bout du concept.
Seconde critique (4/10) (2021) :
C'est la deuxième fois de ma vie que cela m'arrive : j'ai regardé un film en étant persuadé de ne pas l'avoir vu... Ce qui était le cas (pour les quelques-uns que ça intéresserait, l'autre c'était « The Duchess »!!), et même si ce « Bridget Jones Baby » n'a effectivement rien de très marquant, tout ceci n'est quand même pas vraiment rassurant... Bref.
Troisième et (a priori) dernier volet de la saga, à peu près du niveau du second, comprenez pas terrible. Mise en place longuette, où il ne se passe pas grand-chose, avec beaucoup de lourdeurs et de conversations cul histoire de montrer qu'au XXIème siècle, les femmes aussi ont le droit d'en parler : super. On sent que Sharon Maguire essaie de retrouver l'esprit qui avait fait le succès de l'original, mais avec beaucoup moins de « subtilité », Bridget se révélant moins touchante, moins drôle que précédemment.
Alors, évidemment, sur le nombre, il y a quand même quelques répliques, quelques vannes prêtant à sourire, quelques scènes sympas, notamment celles avec (un peu) de mauvais esprit. De plus, le « duel » Colin Firth - Patrick Dempsey pour gagner les faveurs de la jolie René peut justifier ses hésitations, même si, nous concernant, le doute n'existe jamais vraiment.
Mais sur presque deux heures, c'est pauvre. Sans m'ennuyer, je ne me suis pas beaucoup amusé, et ce n'est pas cette fin aussi prévisible que bien-pensante qui changera la donne (il y avait pourtant tellement moyen de mieux faire!). Au final, Bridget aussi a décidé de se conformer à la norme, perdant en grande partie de ce qui faisait son charme et son originalité. Si adieux il y a, ils seront à la fois nécessaires et un peu tristes.