David Ayer est un très honnête faiseur, pas assez mauvais pour qu'on le considère comme un yes-man, pas assez bon pour qu'on le considère comme un auteur. Mais toujours est-il qu'il offre en temps normal un très bel habillage à ses films. On se souvient par exemple de Fury (son meilleur film, sans aucun doute) et sa sublime photographie, hélas, face à la grosse machine hollywoodienne, un réalisateur est parfois (souvent) déposséder de son œuvre. On la vue avec l'énorme crash du très fade Suicide Squad et voilà donc que ce bon vieux David décide de s'exporter chez Netflix, pour avoir plus de liberté sans doute, mais pourtant...
La première chose qui saute aux yeux, c'est le désintérêt total de Will Smith qui ne semble là que pour empocher le pactole et même si le film s'ouvre sur une scène un peu malicieuse, tout le reste du film n'est qu'une ampilation de lego multicolore par un enfant parkinsonien. C'est vraiment frustrant, avec une idée pareille, les scénaristes aurait pus et sans trop d'imagination, nous offrir un truc original ou au moins très efficace. En cela, le métrage me fait un peu penser à American Nightmare et son spitch super excitant.
Donc, le scénario, on passe vite fait : tous les thèmes un temps soit peu sulfureux sont à peine esquissés, on rentre jamais vraiment dans le fond des choses. C'est du vue et du revue, parfois jusqu'à l'écœurement. Certains éléments du scénario effleurent dangereusement le nanar mais je ne peux pas trop reprocher cet aspect-là du film qui n'est pas si gênant au final. Le film ne s'autorise aucune saillit gore ou réellement dérangeante, le but n'est clairement pas de crée matière à réfléchir. Ceci dit, le duo fonctionne bien mais le récit n'est jamais vraiment émouvant car tout est calibré à la seconde, on devine à chaque scène le cahier des charges suivi très respectueusement.
La mise en scène maintenant. Comme on s'y attendait, Ayer reste un bon faiseur, les lumières sont classiques mais efficaces. La caméra film ce qu'il faut filmer et le montage n'est pas trop épileptique. On trouve même quelque vrais bonne idée de mise en scène, mais j'ai vraiment la sensation que l'équipe à du bosser super vite.
Les scènes d'actions sont d'une mollesse incroyable. Filmées platement, les chorégraphies n'en sont pas vraiment.Les scènes d'actions sont d'une mollesse incroyable.
Bref, un lendemain de cuite en pleine descente d'ectazy, ça peut valoir le coup pour s'occuper les yeux, sinon, ce Bright ne présente aucun intérêt particulier.