Je suis allée voir ce film dans le cadre d'un cours d'anglais en prépa. Autant dire que le cadre était alors assez mal parti. En me renseignant en amont, je pensais aller voir un film gnangnan, sans grand intérêt. A cette époque, je n'étais pas aussi sensible au cinéma comme un art qui forme un tout, mais plus au scénario. J'étais pour ainsi dire plus sensible sur le fond que sur la forme.
Ce film a été une grande claque dans la tronche, donc, sur les deux plans.
Certes, l'histoire peut paraître gnangnan au premier abord, on parle d'une bourgeoise dont son voisin, poète, tombe éperdument amoureux, alors qu'elle le trouve sans grand intérêt... On imagine facilement la suite.
Sauf que c'est tiré d'une histoire vraie, celle de Keats, un poète anglais, donc les poèmes servent de ponctuation au film.
Et sur la forme, c'est là que le mot cinéma prend tout son sens : cette musique, ces plans, c'est juste magnifique quoi. Il y a des plans qui m'ont tellement marquée. Cette photo ! C'est vraiment beau, juste, toute la forme du film est là pour servir le fond ! C'est vraiment un moment de cinéma et je pense que ce film, même si on n'est pas forcément fan du propos, vaut le coup d'oeil.