Le rôle principal de Brighton 4th, sélection de la Géorgie pour l'Oscar 2022 du meilleur film international, est tenu par une véritable légende de la lutte, dans son pays. Ce double champion olympique, pour le compte de l'URSS, de santé désormais fragile, colle parfaitement à son personnage dans le film de Levan Koguashvili, ancien lutteur qui vient en aide à son fils, émigré en Amérique et criblé de dettes de jeu. Brighton 4th en profite pour dresser le portrait de la petite communauté géorgienne, installée à Brighton Beach, à Brooklyn, qui survit d'expédients et affiche une solidarité sans faille. Il n'y a pratiquement aucun américain dans le film, même si celui-ci se déroule pour la plus grande partie à New York, les Géorgiens ne se côtoyant qu'entre eux, voire avec d'autres émigrés issus de Russie, du Kazakhstan ou d'Ouzbékistan. Tout en sobriété et sans aucune lourdeur, le film diffuse une vraie chaleur caucasienne, qui se diffuse par le chant, les repas ou ... la lutte. Dans cette petite Géorgie, Koguashvili décrit avec une humanité jamais démonstrative un foyer d'exilés qui se réchauffe mutuellement, plus vrai que nature.

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le 30 nov. 2021

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