Puzzle d’une vie traquée aux portes du purgatoire. Quatre chapitres d’un éprouvant destin féminin muselé dans l’étau de l’intégrisme. Ici l’intégrisme religieux et la perversion se conjuguent dans ce film. Un homme pervers (plutôt pervers que fou même s’il paraît illuminé) La perversion est génératrice de ce sentiment de malaise quand on est mis en situation de la regarder. La violence contre les femmes a toujours existé et existe malheureusement toujours. L’interprétation personnelle que ce personnage fait de la religion vient servir sa perversion était là à l’origine en lui Et comme on le voit, la perversion concerne son rapport à la femme. C’est pour lui comme le danger absolu, la pécheresse, la tentatrice dont il faut détruire les désirs et les velléités d’affranchissement d’un ordre patriarcal (comme les sorcières d’antan) Je trouve que le film a une manière originale (certes cruelle) d’aborder la question de la domination machiste dans une société qui va confondre ou superposer cette « puissance » masculine avec les croyances et les préceptes d’une religion interprétée selon cette toute puissance. le film esthétiquement superbe (images, décors, photo etc) la mise en scène originale sous forme de ces 4 chapitres désordonnés qui nous amènent dans un jeu de piste comme le ferait un thriller. Mais surtout je l’ai vu comme un western d’un genre différent, qui en a toutes les références (d’ailleurs ce révérend bien qu’il évoque évidement le prêcheur de la nuit du chasseur , m’a fait penser à Pale Rider mais dans un rôle complètement opposé (puisque ce cavalier solitaire sous l’allure d’un pasteur, mais fin tireur va porter une aide aux habitants d’une ville terrorisée)