On entend souvent qu’il faut préserver nos chères têtes blondes de la dureté de la réalité, qu’il est plutôt préférable de les nourrir de rêves et de niaiseries.
A cela je réponds : « que nenni mesdames et messieurs ! Que nenni ! »
...Et cette aventure de Brisby est là pour vous le prouver !
Car en effet, à une époque où Disney était en train de virer mièvre et indolent, commençant à tout stériliser sur son passage, voila le seul dessin-animé qui m’ait vraiment fait rêver quand j’étais gosse alors qu’on n'y élude pourtant pas des thèmes graves comme le veuvage, la maladie, la mort, la souffrance ou bien encore le meurtre !
Et si ça marchait si bien sur moi - et si ça marche d'ailleurs toujours ! - c'est justement parce que cette aventure à compris que les contes les plus puissants sont ceux qui nous amènent à explorer et à questionner le réel. Pas à l'éviter.
D'ailleurs - comme un symbole - ce "Brisby" entend rester pleinement attaché à cet culture du trait fort et expressif au détriment de cette tendance disneyenne à aller vers des lignes plus effacées et lisses.
"Brisby" c'est le genre de vrai conte initiatique dont il manque clairement dans le domaine des dessins-animés dit familiaux de cette époque. Il n'est pas ce genre de guimauve qui contribue à construire des esprits adolescents déstabilisés et aigris.
"Brisby" en ce sens sait se poser comme une oeuvre intemporelle d’autant plus précieuse que bien rares sont celles qui se sont osées depuis à la suivre sur cette voie.
En d'autres mots : un bijou.