http://youtu.be/2rH80nNixmE
Connais-tu Lazein ?
Lazein, c'est mon ami d'enfance. Presque. On avait des amis communs et ils m'avaient saoulé avec lui, « Tu vas voir il regarde plein de films comme toi, et puis il kiffe Guns n'Roses, et tout et tout ».
Bref, une soirée d'anniversaire d'un copain commun, que je ne connaissais pas en fait, et Lazein dans un coin du salon et moi à l'opposé. Il était blond ce con ! On ne pouvait pas être pareil.
Mais on a appris à se connaître et son humour de dingue a contribué à faire tomber les murailles que j'avais montées comme un connard de première. Et lui aussi d'ailleurs, j'y pense soudain, il ne devait pas aimer les arabes, ce con. Comme sa mère qui me regardait du coin de l'oeil en planquant l'argenterie quand j'allais chez lui en lui murmurant « Mékeskitarivefraaaaaaaaaaanck c'est quoi ce que tu nous ramènes ici ? ». Pour le reste...
Avec le temps, on se fait à tout. Sa blondeur d'Afrikaner, je m'y suis fait. Sa coupe pleine d'angles improbables aussi. Son visage, croisement lumineux entre les tronches de Francis Llacer (joueur de merde du PSG des années 90), Franck Sauzée (joueur de merde de l'Olympique de Marseille d'à peu près la même période et qui s'appelle Franck aussi, tiens tiens) et Bruno SX (Hardeur) j'ai digéré la chose. Son rire qu'on dirait qu'il pousse, et que tu te sens obligé de lui indiquer où sont les toilettes, je commence même à l'aimer, tu imagines ?
Tout ça pour dire, c'est mon pote, mon ami, mon frangin et c'est avec lui que j'ai vu Brüno. Les « Seigneur Dieu! » de Mademoiselle Chan, sans doute effrayée par le tableau, l'inquiétude de l'ami Gouiness quant à notre accoutrement pour visionner le film sus-nommé (non, pas de trucs fluo, on l'a regardé nu), tout ça était bien légitime, fondé, pertinent. À croire qu'ils connaissent Lazein en vrai, ces gens !
Bref on a goûté mes rhums arrangés (Melon, Papaye, Ananas et Banane), éclaté des spaghettis bolognaise et on a attaqué Brüno.
Et on a rigolé comme des bâtards, parce que Sacha il en tient une couche de Nutella qui ne laisse pas passer le soleil. C'est de la connerie de haut-niveau, du mauvais goût, du douteux, du trop, du « c'est pas possible il ne va pas se balader en mini-short en plein Jérusalem ! Ah mais si. », c'est le mec qui se sert de Mexicains pour s'asseoir, qui fait l'hélicoptère avec sa bistouquette, qui mange des sushis sur un plateau en homme, . Tout ça, et c'est le plus fort, en dénonçant ces parents immondes qui se servent de leurs enfants, ces curés qui te désintoxiquent de ta gaytitude, ces célébrités prêtes à tout pour qu'on parle d'eux (voir la scène coupée avec machine Jackson là, pathétique).
Un film où j'ai rigolé et où j'ai bien cru qu'il avait fait sous lui, le Lazein.
Djieke.
(mon pote Lazein qui vient avec un 'ti foulard pour protéger son cou, la chemise cintrée de Dany Brillant, avec un Levi's 501 poutre apparente, avec un paletot en cuir (ou simili) qui pique un peu les yeux, et ses chaussures noires en peau de couilles de Malgaches. Le Brüno français : le Lazeïn!)
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