Le 1er septembre 1905, Bruno Reidal, jeune séminariste de 17 ans, s'accuse du meurtre de François Raulhac, 12 ans. En prison, pour tenter de comprendre son geste, le professeur Alexandre Lacassagne et deux autres médecins lui font raconter sa vie....
Premier long métrage de Vincent Le Port, celui-ci repose sur une histoire vraie, celle d'un jeune paysan de 17 ans qui, en 1905, a assassiné et décapité un enfant de 12 ans dans le village de Raulhac, dans le Cantal.
Dans un entretien, le réalisateur avouera avoir été fasciné par ce fait divers :
« Bruno Reidal ma immédiatement fasciné, par cet ancrage temporel et géographique inhabituel, par l’atrocité du meurtre qui contrastait avec l’image que tout le monde se faisait de Bruno, celle d’un bon élève, pieux, timide, chétif ».
L'histoire nous est racontée par Bruno Reidal lui-même à travers sa voix-off, alternant les flashbacks ou le personnage interprété par Dimitri Doré ( impressionnant et Malaisant ) nous dévoile son enfance, ses pulsions meurtrières, ses fantasmes, ses masturbations continuelles... et le moment présent face au professeur Lacassagne.
J'ai beaucoup aimé ce film, Vincent Le Port nous emporte dans la psyché de Bruno, sans jugement ni parti pris mais plutôt sous forme de récit initiatique.
Comment ce jeune paysan, plutôt intelligent, qui voulait devenir prêtre a-t-il pu commettre un acte aussi barbare, aussi atroce ?
( la scène du meurtre, assez impressionnante nous est montrée 2 fois, au début et à la fin du film sous 2 angles différents).
Est - ce à cause de son environnement social ? ses pulsions ? ses désirs sexuels ? des souvenirs plus profonds ?
Le réalisateur ne privilégie aucune piste, laissant aux spectateurs le soin de se faire leur propre idée sur le sujet.