Le Roi est de Retour.

Résumé : Elvis le king, n'est pas mort, il a échangé sa vie avec son sosie sans pouvoir revenir sur le devant de la scène, suite aux problèmes de la hanche. Il vit dans une maison de repos texane, où il reçoit ses traitements, mais comme personne ne le croit, il se lamente sur son impuissance chronique. Après une mystérieuse attaque de scarabée, le voisin de monsieur Presley, qui est en fait JFK teint en noir après l'attentat, l'informe que les attaques viennent d'un suceur d’âme de l’ancienne Égypte.

Histoire : Film de série B, réalisé avec 1m$, dans un concept étrange qui gagne un prix du scénario au Bram Stoker 2004. Une distribution difficile, projeté en 2002, il débarque en France en 2005 avec une sortie officielle en février 2006. Échec au box-office, pourtant le sujet de ramener Elvis en fera une référence du genre en Amérique. Elvis se tape un sacré mojo qui se réfère à sa période faste, malgré l'absence de ses chansons, ça aurait coûté la moitié du budget pour en avoir une seule. Le tournage se fait à Los Angeles, et le script est adapté d'une courte histoire de Joe Lansdale, à l'inspiration délirante. Le film est hors normes, comique, drame, fantastique, tandis que 3 prix sont décernés pour le meilleur acteur à Bruce Campbell, c'est déjà magnifique.

Équipe : Réalisation et production de Don Coscarelli, connu pour 4 Phantasm, qui reprend l'histoire originale de Joe Lansdale. Côté casting vu le budget 2 rôles, Elvis et Jfk, un 2nd rôle pour l'infirmière, la momie et l'apparition d'une blonde. Bruce Campbell, acteur fétiche de Sam Raimi, l'incroyable Ossie Davis aux 107 films, Hella Joyce surprenante en infirmière, et l'apparition d'Heidi Marnhout. C'est un film tiré à bout de bras par son réalisateur et l'acteur principal.

Avis : Hilarant, délirant, mais aussi sincère et dramatique, ce n'est pas une comédie, le sujet est pudique mais doté d'une écriture pour adultes avec un contexte touchant et poétique. On pourrait parler du titre et de sa traduction, car ce Ho-tep, a eu des problèmes avec les vierges et c'est devenu Bubba Ho-tep. Il ne s'agit pas d'un film d'horreur mais d'une comédie dramatique sans limite de situations avec quelques éléments fantastiques.

Critique : Le film commence par un documentaire d'époque en noir et blanc, puis la musique lance le générique de nos jours. Un enchaînement ramène au personnage méconnaissable en sosie du king surtout avec les lunettes, et les dialogues adultes sont délirants. L'atmosphère rock 'n' roll avec une ambiance étrange vient se focaliser sur le concept du personnage sosie. L'intrigue de la maison de convalescence libère une aventure déroutante, avec un style captivant, grâce au rythme dynamique des différentes directions du récit. Un personnage étrange introduit l'aspect fantastique, en s'écartant du personnage principal qui nage dans un délire complet, avec des éléments efficaces.

Retour à Elvis aux dialogues incroyables, «pour elle j'étais physiquement et sexuellement inoffensif, même une demi-môle s'était encourageant», qui permet le passage éclatant entre la belle blonde et le vieux king. Puis c'est l'arrivée de l'infirmière dans une autre séquence délirante, qui développe des éclaircissements sur l'action. Les flashbacks géniaux viennent expliquer l'aventure du personnage, pour revenir dans la chambre avec son sujet intense qui poursuit la folie sur l'apparition de Jfk, en déchaînant les situations comiques déroutantes. L'incroyable performance de l'acteur principal entre dans l'action en déclenchant l'affrontement. La belle réalisation détaille les éléments intéressants du récit pour aller au cœur du sujet en conservant le 2nd degré qui favorise l'émotion plutôt que la violence.

L'aventure tourne en rond, alors que les personnages fabuleux se lancent dans une chasse à la créature. Le faible budget n'offre qu'une seule pièce et peu de plans en extérieur, avec quelques personnages, qui réfléchissent à la situation. La créature arrive pour libérer les révélations en faisant rebondir l'action sur de nouveaux détails. L'étrange affaire se déplace hors de l'hospice en s’enfonçant dans la noirceur de l'histoire, qui garde le duo comique «il y a tant de trous du cul ici, ce cornichon s'est trouvé sa baraque à frites», pour approcher du dénouement. Le combat démarre d'une façon légère et prévisible, mais fidèle à l'ambiance, humour, émotion et rock 'n' roll, avec une superbe créature, dans un film original qui manque de budget pour exploiter les idées.

> https://youtu.be/iGk7QYThMTk