Le simple spectateur que je suis partait pour cette séance avec un a priori très positif.
En effet, chaque expérience cinématographique signée David Leitch m'a satisfait. J'ai toujours passé un bon moment (faut dire quand même qu'il n'a pas fait beaucoup de films pour l'instant). Et le premier constat est que Bullet train ne fera pas exception à la règle.
Unité de lieu, unité de temps (même s'il y a des flashbacks), casting très solide (Brad Pitt en tête), un bon paquet de personnages atypiques, des méchants très très méchants... Tous les bons ingrédients étaient à la disposition de David Leitch pour réaliser le film pop-corn parfait pour une sortie début août. Pour ma part, je trouve qu'il n'a pas foiré la mayonnaise.
Le film défile aussi vite que le Bullet train dans lequel se déroule les événements.
L'action est aussi variée qu'efficace, les personnages sont aussi variés qu'intéressants, l'histoire est aussi captivante que riche en rebondissements.
L'ambiance est décontractée, ça ne se prend pas au sérieux, certains dialogues sont savoureux, l'humour est bien dosé.
On rigole, on en prend plein les yeux, plein les oreilles, plein la gueule.
Les guest-stars sont aussi prestigieuses que le casting.
L'action est ponctuée de tout un tas de petits moments, de pirouettes narratives ou petits détails placés idéalement pour relever la sauce bien comme il faut.
C'est invraisemblable voire parfois incohérent, mais la magie d'Hollywood opère. On ne demandait pas un film existentiel sur les truands après tout.
Si vous voulez de l'existentiel, allez dans la salle d'à côté voir Sundown ou After Yang.
Dans son registre, je trouve que Bullet train offre un spectacle à la hauteur des attentes.
Le genre de film qui s'apprécie après avoir bouffé une bonne glace, avant de sentir la chaleur estivale vous écraser au sortir de la salle, de quoi vous donner envie d'aller bouffer une autre bonne glace.
Un des points forts du film est donc son casting. Avec Brad Pitt en tête, on part sur de bonnes bases. Ce rôle lui va à ravir, et il l'incarne avec conviction.
Le duo Brian Tyree Henry/Aaron Taylor-Johnson est absolument génial. Leurs conversations sur Thomas the tank engine (prononcez le bien sinon vous allez vous faire reprendre) et sur les fruits ponctuent brillamment l'action.
A ce propos, j'ai appris grâce au film que mandarine se dit tangerine en anglais. Ce qui m'a permis de faire un drôle de constat : je crois que c'est la première fois que j'entends prononcé ce mot dans un film. En l'occurrence il est prononcé un grand nombre de fois ici, impossible de le louper. Néanmoins, j'ai l'impression de ne l'avoir jamais entendu dans aucun autre film (tourné en anglais, évidemment). Incroyable non? Allez c'est décidé, au prochain film où j'entends tangerine, je crée une liste Senscritique.
(Je viens de voir qu'il existe un film dont le titre est Tangerine, le voir me permettra peut-être de créer ma liste...
(Edit Le 25/09/24: j'ai créé cette liste, car hier, le 24/09/24, j'ai vu Don't worry, he won't get far on foot,dans lequel Jonah Hill prononce ce mot. De plus, ayant pourtant vu 12 fois The Dark Knight avant Bullet Train, j' aai un peu honte de n'avoir jamais fait attention à la réplique de Michael Caine lorsqu'il évoque des tangerines. ..)
Revenons au casting : Hiroyuki Sanada écrase tout par son charisme, Michael Shannon est incroyablement crédible en yakuza russe (ça existe...?) psychopathe, Joey King est un délicieux poison, et comme je l'ai dit, nous avons en prime quelques guest-stars prestigieuses.
Si vous n'êtes pas content après ça, n'allez pas vous plaindre qu'il y a trop de films de super-héros.
Qui serez vous donc à la sortie? Plutôt un Thomas ou Diesel ?