Cinq assassins se retrouvent dans un Shinkansen (le TGV japonais) et découvrent que leurs missions respectives ont toutes un lien les unes aux autres. Reste à savoir qui parviendra à en sortir vivant…
Voie 1, le train à destination de Tokyo va partir, prenez garde à la fermeture des portes, attention au départ (et surtout, armez-vous de courage et prévoyez un sac à gerber pendant le voyage).
David Leitch (l’ex-doublure de Brad Pitt) adapte ici le roman japonais "Maria Beetle", écrit par Kotaro Isaka et nous entraîne dans une éreintante chasse à l’homme(s) dans un Shinkansen. Un huis clos meurtrier où durant 2 longues heures, cinq assassins se mettent sur la gueule avec une rare aisance. Ça tombe bien, il n’y quasiment aucun voyageur dans le train et ce, durant tout le trajet (l’explication donnée dans le film est parfaitement bidon mais elle permet d’expliquer pourquoi ce TGV roule à vide), à noter aussi qu’il n’y a quasiment aucun personnel à bord en dehors d’un contrôleur et d’une hôtesse (le bar de la 1ère classe et la cuisine du train sont littéralement vides, aussi bien en terme de clientèle qu’au niveau du personnel, là aussi, c’est plutôt pratique pour gérer les séquences de fights, mais absolument pas crédible quand on y réfléchit un minimum).
120 minutes de fight, mais aussi et surtout agrémentées de dialogues particulièrement cons (la redondance de « Thomas le train » devient non seulement usante mais surtout lourdingue). Le film emprunte aussi bien à Guy Richie qu’à Quentin Tarantino, tout en se complaisant à en faire des caisses, c’est pop, acidulé & coloré, le réalisateur en fait des tonnes et ne s’impose aucune limite.
Extrêmement laborieux avec ses innombrables sous-intrigues à n’en plus finir qui viennent se greffer à l’histoire d’origine sous la forme de flash-back, ajouter à ça des scènes d’action vus et revus (l’absence d’originalité est flagrante). Le film se veut fun et cool, mais à trop vouloir en faire, à part satisfaire les bouffeurs de pop-corn et les ados, je ne vois vraiment pas vers quelle cible ce film s’adresse.
Enfin, le film ne mérite même pas que l’on s’attarde sur son casting exclusivement ricain (aucun acteur asiatique à l’exception de Hiroyuki Shimosawa, pour incarner des personnages japonais), plus bel exemple de "whitewashing"...
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