Une énorme performance ici, vous prenez les dialogues d'un Pulp Fiction et la badasserie d'un Kill Bill, l'humour noir d'un Fargo, saupoudré des paillettes néons d'un kick Ass ou d'un Scott Pilgrim, vous les mettez dans une boite et vous secouez très fort, et vous obtenez... une bouillie infâme. Etonnant non ?
Sérieusement c'est dur de trouver quelque chose de réussi dans ce film. Un bon casting qui coche tranquillement tous les archétypes possibles: le tandem de losers comiques, les japonais dark qui tiennent plus de Sasuke que de Old Boy, Brad Pitt qui fait du Brad Pitt en s'en prenant plein la gueule et mangeant des trucs quand il parle, une Chloé Morezt de wish, et un méchant russe. Les dialogues absurdes sont plus malaisants que drôles et les blagues tombent la plupart du temps à plat, tout comme les cascades.
Le film transpire ses références donc, mais comme un gros bonhomme asthmatique qui tente de gravir péniblement les escaliers du fan service (no offence). Et pour une raison toute simple, la réalisation est aux fraises complet. On passe du planplan au plan raté, poussif, invraisemblable, avec des pétoires enrayées de Tchekhov aussi visibles que les cables des cascadeurs. Bref, n'est pas Tarantino ou Park Chan Wook qui veut. Au final ce n'est ni un bon film d'action ni une bonne comédie. Certaines scènes sont plus incohérentes qu'absurde et on ne compte plus les faux raccords. On préférerait sans doute avoir pris le vrai Shinkansen Tokyo/Kyoto que de s'être infligé ce film, ça aurait duré 40 minutes de plus certes, mais au moins on aurait eu le Mont Fuji dans le bon sens, et nous aurions également économisé cet affront fait à la culture japonaise.