Un homme se fait enlever par des malfrats à la solde d'un groupe de scientifiques dingos, qui le transforment en Homme-Lapin, et évidemment, comme tout "chaud lapin", il a le kiki en surchauffe malgré la neige ambiante. Le voici donc qui court les bois pour trouver des êtres vivants (pas de sexisme : il prend tout) à faire voltiger (on le dit poliment). Bunny : Opération Pussy (le titre donne le ton) est une comédie qui a très très (très) chaud au slibard (le plan "Halloween" où l'on est dans la peau du tueur qui se traduit ici par un point de vue du
Popol qui court après les trous, le seul moyen de tuer le Lapin qui est de le castrer à mains nues, ou le combat final contre les malfrats à coups de bifles
: on ne s'en remet pas), qui est évidemment davantage tourné vers un public masculin (que des blagues de zizi, la version féminine est promise pour le 2 !), qui s'éclate constamment dans l'indécence (ne mettez pas ça devant des yeux prudes). Seule la scène "d'abus sexuel" (on dit ce mot de quatre lettres en paraphrase) "comique" sur la pauvre jeunette ne nous a pas du tout fait rire (cette scène nous a gâché l'enthousiasme), dommage, car jusque-là Bunny : Opération Pussy s'assumait pleinement dans la débauche sexuelle plus gamine (le zizicoptère en gros plan, dès que l'Homme-Lapin attaque : "Mais qu'est-ce que je regarde, là..."), dans le vulgaire (le seul dialogue du monstre est "Pussy" / "Chatte" en boucle pendant 1h20 : amis poètes, bonsoir) et dans le film d'horreur fauché qui se voit à cent mètres (le costume de Lapin est volontairement risible). Et le scénario (on prend une inspiration avant de le dire) tient la route à la fin. Si, si, on vous promet. Puisque le film puise dans les deux neurones qu'il lui reste pour justifier la raison de la transformation initiale de cet homme : il s'agit en fait
d'un élevage d'Hommes-Lapins sexuellement bouillants dans le but de faire une maison close déviante dans la zoophilie...
Oui, ils sont allés loin, très loin, mais ils l'assument, à l'image du reste du film. L'humour "kiki" est évidemment ultra-redondant (on a décroché très vite, mais on a parfois raccroché au film en fonction des fulgurances de crétineries qui occupaient l'écran), la scène d'abus sur la fille (le plan "tête de la victime qui se fait abuser" n'est franchement pas comique) est en trop, mais le jusqu'au-boutisme du délire est ici à applaudir, pas question de faire les choses à moitié : Bunny Opération Pussy est une comédie trash qui plane à dix mille (avec son zizicoptère).