Je n'avais pas envie d'aller voir ce film, mais vu que je n'avais rien à faire de mieux de mon lundi et que j'avais vu tous les autres films sauf Toy Story 4, j'y suis quand même allé. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas un biopic car le film se concentre uniquement sur le rebond de l'artiste surréaliste après son fiasco "L'âge d'or", qui n'a pas laissé les hautes autorités insensibles, mais dans le mauvais sens du terme, ainsi une mémé se retrouve devant le Pape et jure que Bunuel ne fera plus aucun film... la vieille arrive à ses fins, les portes se ferment devant le cinéaste. C'est sans compter sur un ami qui un soir achète un billet de loto... pour annoncer plus tard qu'il a gagné et qu'il finance le prochain projet de Bunuel !
Bunuel choisi alors de faire un documentaire, dans une région reculée de l'Espagne, peuplée de paysans d'une extrême pauvreté. C'est le tournage de ce documentaire qui occupe la majeure partie des 1h20 du métrage, et qui est censé aider la région.
Le film nous en apprend relativement peu sur le réalisateur, mis à part son obsession pour Dali auquel il ne veut pas ou plus ressembler, et pour son père qui ne lui a jamais montré de signe d'affection, qui reviennent pendant des rêves ou cauchemars.
Perso j'ai plutôt vu ce film comme une histoire d'amitié, entre l'heureux producteur-ami chanceux et Bunuel, surtout en regard de la conclusion. L'ami se fâche, est dépité par les excès de Bunuel (oh rien de très trash, seulement se déguiser en nonne par exemple...) mais au final l'amitié tient toujours, et Bunuel le rendra à ses héritières plus tard, dans les années 60.