Vu au Festival de Cannes 2017.
(Quinzaine des réalisateurs)
Aussi ambitieux que brouillon : tente énormément de choses, mais ne réussi pas forcément, les pseudos plans-séquences dont il abreuve le spectateur de manière aléatoire en étant l'exemple parfait. La scène d'introduction, quant à elle, est magistrale - intense, brute - et se révèle à l'inverse être le seul plan séquence justifié du film.
Au niveau des acteurs, Dave Bautista se révèle surprenant (par rapport à d'habitude : ici, il prononce énormément de mots, rendez-vous compte !) mais c'est à peu près tout, excepté peut-être quelques seconds rôles hauts en couleurs. [sauf ceux qui ne savent pas simuler une mort]
Sur une bonne idée de base, il est plus ou moins bien écrit ; mais en dit soit trop, soit pas assez. Par exemple, il lance de petites piques antiraciste aux Texans [les États-Unis de Trump] pendant une scène mais l'oublie complètement ensuite. Cette façon de débuter sur un sujet (n'importe lequel, de la politique aux rapports familiaux) sans jamais y revenir ensuite est son principal défaut. Seulement, le spectateur ne s'en rendra compte qu'à la fin, cela ne nuisant pas forcément à l'expérience immédiate.
En tous cas, Buschwick dispose d'un énorme capital sympathie : il parvient à fédérer - faire rire avec des ruptures de ton - sans problèmes. En définitive, il reste une bonne surprise, à voir pour tout spectateur un tant soit peu curieux