Aussi aberrant que cela puisse paraître dans le cher pays de l'Oncle Sam existe des centres où on "hétérosexualise" les "éléments déviants" c'est-à-dire les homosexuel(le)s, et d'une aberration le mieux est d'en rire... C'est ce que choisit le film ne manquant pas de le faire à coup de grotesque et de kitsch saveur rose bonbon, tout en égratignant en passage l'incompétence de ces centres à "normaliser" les "patients" qui au contraire ironiquement ne font que mieux leur révéler leur véritable personnalité...
Le sujet peu politiquement correct suffit largement à faire de "But I'm a Cheerleader" une oeuvre intéressante dont quelques scènes hilarantes rendent la vision agréable. Reste que le film n'est pas aussi mémorable qu'il aurait pu l'être car il ne maintient pas toujours son ton délirant dans les moments les plus dramatiques, et certains personnages secondaires, comme le fils de la directrice, manquent totalement de substance.
Mais malgré tout on passe un très bon moment qui prouve que l'on peut rire de tout, même de l'homophobie...