Ce qui fait avant tout l'événement de ce Buzz L'Eclair, c'est le retour d'un Pixar en salle. Après les Soul, Luca et Alerte Rouge injustement délaissés par Disney et sa politique plus que discutable. Revoir ce studio qui nous pond masterclass sur masterclass est hyper important, en particulier pour ce film, qui n'aurait pas eu du tout le même ressenti sur petit écran.
Mais Buzz L'Eclair c'est aussi l'utilisation du personnage iconique de toute une génération, voir plus. Et donc son affiliation avec la saga Toy Story. On pourra d'ailleurs reprocher au studio un entre deux dérangeant, vendant son film comme une histoire complètement à part de cette saga, ce qui est le cas, mais qui rappelle sans cesse qu'il y est dérivé. Il justifie presque l'existence de ce projet dans les premières secondes du film, en expliquant que ce que l'on va voir est le film préféré d'Andy, celui qui inspirera le fameux jouet.
Ce film est donc un pur délire de SF/aventure/survival, s'inspirant des Star Wars, Starship Troopers ou même Interstellar. On enchaîne pendant un peu plus d'une heure et demi différentes scènes d'actions et péripéties passionnantes, sans aucune baisse de rythme et aucun ennuie, nous présentant une intrigue assez basique mais foutrement efficace. Évidemment l'animation est merveilleuse, la mise en scène brillante, le montage de grande qualité, et la musique de Giacchino accompagne bien le tout.
L'humour aussi à une part toujours importante dans le cinéma de Pixar. Sur ce point je comprends que l'on puisse être sceptique, puisque la voie du running-gag à été adoptée, en plus d'être assez enfantin. Ce qui veut dire que ça se répète beaucoup, c'est souvent la même chose, c'est une accumulation en fait, qui personnellement m'a fait rire.
On peut d'ailleurs aller voir le film sans crainte dans sa version française. François Civil est très surprenant en Buzz, et les seconds rôles sont de qualités, en particulier les apparitions de Chantal Ladesou, qui fait rire dès qu'elle prend la parole.
De ce côté là c'est une réussite, on passe un super moment d'action, on rit, on prend en empathie les personnages (Sox je te kiff), ou alors ils nous font peur (iconisation fabuleuse de Zorg, on dirait Dark Vador le type), et puis on apprécie les visuels magnifiques. Mais il y a un point qui va diviser, c'est clair. Le fond.
Il faut être honnête on est quand même loin d'un Wall E en terme de propos, d'émotion et de poésie. Le film peut paraître très vite fade, c'est complètement compréhensif, mais c'est dommage puisqu'il y avait des pistes plus qu'intéressantes à explorer plus en profondeur : le temps qui passe, les proches s'éloignant, l'amitié entre les 2 personnages principaux, ou même ce fil rouge sur le fait que tout le monde fasse des erreurs. Il y a toujours des bribes de quelque chose, mais ça ne va pas très loin, et c'est ce qui manque au film pour que je lui fasse passer un vrai cap. Car à part
cette affrontement entre les 2 personnalités de Buzz, la première ayant sombrée, restant dans l'état d'esprit du début du film, à savoir le mec qui n'a qu'un seul objectif, mener à bien sa mission (étant en fait Zorg lui même), et la seconde, la nouvelle, celle qui pense aux autres, et qui triomphe au finale,
il n'y a rien de très marquant par rapport à ce qu'on a pu voir dans les autres productions Pixar.
Mais bon ça c'est quand j'essaie de rester objectif. Moi j'ai tout simplement kiffé ma séance, j'ai passé un super moment devant un film qui passe à une vitesse folle, qui me fait rire et qui a chaque scènes d'actions me transporte. Un moment trop cool vraiment, revoir tout les gamins avec leur parents, ça rigole, ça sort avec le sourire en parlant du film avec des mots maladroits, ça m'a fait extrêmement plaisir. Et rien que pour ça j'adore ce film. Aller le voir, c'est super.