𝐿𝑖𝑔ℎ𝑡𝑦𝑒𝑎𝑟 relève le pari audacieux de raconter l'histoire du personnage qui a inspiré le jouet Buzz l'Éclair dans 𝑇𝑜𝑦 𝑆𝑡𝑜𝑟𝑦. L'idée de revenir aux origines de ce héros fictif est séduisante, d'autant plus avec la présentation d'un univers qui évoque les classiques de la science-fiction. La réalisation d'Angus MacLane apporte au long-métrage une touche technique indéniablement maîtrisée. Les influences de films tels que 2001: 𝐴 𝑆𝑝𝑎𝑐𝑒 𝑂𝑑𝑦𝑠𝑠𝑒𝑦 se font sentir, conférant à l'ensemble une esthétique soignée et teintée de nostalgie.
Cependant, malgré ce vernis technique et l'attention portée à l'hommage visuel, 𝐿𝑖𝑔ℎ𝑡𝑦𝑒𝑎𝑟 peine à susciter une véritable étincelle émotionnelle. L'aventure se révèle peu inspirante, avec des personnages qui, malgré leurs efforts, restent enfermés dans des archétypes classiques du genre. L'évolution de Buzz est parfois freinée par des dilemmes trop prévisibles. Le personnage de Sox, le chat robot, tire son épingle du jeu avec quelques scènes amusantes et un certain charme, mais cela ne suffit pas à compenser le reste du casting, souvent trop fade et servant principalement la narration.
Quant à l'humour, il fonctionne une fois sur deux, laissant souvent le spectateur face à des blagues qui tombent à plat. Ce décalage de ton rend l'ensemble inégal, empêchant le film de trouver pleinement son identité. Si 𝐿𝑖𝑔ℎ𝑡𝑦𝑒𝑎𝑟 n'est pas un échec, il ne parvient pas non plus à laisser une impression durable, à l'image de son intrigue qui manque de tension et d'envergure épique. On quitte le film avec l'impression d'une mission bien exécutée sur le papier, mais dont le souvenir s'efface rapidement une fois les lumières rallumées. Le film semble se terminer là où il aurait dû commencer.