Sur le canevas d’un premier opus déjà terriblement tiré par les cheveux, cette suite mise tout sur Chantal Ladesou et ses répliques à l’emporte-pièce pour jouer la carte de la comédie familiale. C’est évidemment bien insuffisant et le résultat ne vaut pas mieux qu’un téléfilm vite emballé. Malgré tout, l’ensemble est peut-être meilleur que l’original, notamment parce que le réalisateur semble ici mieux maîtriser les codes du film choral. Si les personnages sont trop nombreux pour réussir l’entreprise, les portraits sont malgré tout davantage approfondis même si certains personnages sont forcément sacrifiés sur l’autel d’une pseudo efficacité qui n’est cependant jamais totalement au rendez-vous.
Gags téléphonés, péripéties attendues, le film pêche surtout dans son côté guimauve et émotions en toc. Ainsi le coup de la chanson écrite et chantée à la mamie pour fêter son anniversaire et faire couler ses petites larmes est totalement désarmante de nullité. Les amours des ados sont d’évidents prétextes pour mettre en perspective ceux de leurs parents qui ont l’air encore plus paumé que dans le premier épisode. Côté interprétation, ce n’est guère meilleur que ce qu’on avait entrevu. Les gamins ne se débrouillent pas trop mal mais les parents sont mal dirigés. Les bons acteurs (Philippe Katerine par exemple) ne sont pas spécialement mis en lumière et les moyens peinent à s’extraire de leur médiocrité. On a ainsi plutôt l’impression que chacun fait son numéro avec plus ou moins de talent naturel.
On s’ennuie moins que dans le premier mais le bilan reste très modeste. Chantal Ladesou, qui est l’atout numéro un du film, amuse mais finit par ne plus être crédible à force de réciter sa partition et de forcer le trait. Les petites histoires de chacun manquent réellement d’intérêt et le propos ne vole jamais bien haut. Le petit succès du film peut interroger au regard des autres productions de ce genre mais plus abouties et surtout plus drôles.