Et j'entends le vent devant tant d'ennui.
J'adore Michael Haneke, son cinéma dérangeant qui ne laisse pas indifférent, sa lenteur pour installer le malaise, l’oppression qui pousse à la réflexion, le fait de ne pas avoir toutes les réponses, ne pas savoir même si cela frustre mais dans la vie, on n'a pas toutes les réponses.
Mais là, je suis sois passé à côté, sois il s'est raté mais je n'ai pas la réponse sauf que les 1h55, je les ai vu défilé et je me suis bien ennuyé. Ne pas savoir qui est ce mystérieux vidéaste me pose un gros problème car tout par de là, alors j'ai lu les avis, les interprétations comme quoi c'est une critique de la télé-réalité et donc les acteurs jouent aussi mal comme dans cette merde télévisuelle, certes....
Mais le rapport ? Comme la culpabilité de la France pour l'Algérie à travers un enfant de 6 ans qui dénonce son camarade algérien, il a 6 ans! Franchement, si c'est pas de la branlette pour les critiques soi-disant intellectuels ? Télérama a usé de nombreux kleenex sur ce film, ça me fait pensé à l'interprétation d'un tableau blanc, cette façon de vouloir absolument expliqué le néant.
Seul Maurice Benichou sort du lot, Michael Haneke ayant soit demandé à ses acteurs de jouer faux, soit il a tout fait en une prise et donc on prend ce qu'on a puis le dîner avec Denys Podalydès et sa blague foireuse qui représente bien un dîner typique de bourgeois lisses qui s'ennuient et s'amusent avec du vent.
Je constate que "néant" et "vent" représentent bien mon sentiment devant ce film ou l'on a aussi droit à une Annie Girardot à l'agonie, ce qui est gênant. Vous l'avez compris, je n'ai pas du tout adhéré à ce film, je n'ai aimé que la première scène de confrontation entre Daniel Auteuil et Maurice Bénichou, en dehors de cela, rien.