En juin dernier, le monde a tremblé à l’annonce de la prise de décision de la Cour Suprême états-unienne d’interdire, à la discrétion des gouverneur·ses d’état, le droit à l’avortement. Considérant ne pas être concernés par ce qui se passe outre-atlantique, nombre de pays européens se sont pourtant empressés de lancer le sujet dans leur débat public : il n’y a qu’à voir quand, le lendemain de cette législation archaïque, nous invitons sur nos plateaux télévisés la présidente de la malheureuse Manif pour tous. Preuve en est que la liberté de disposer de son corps est universellement un droit fragile, qui s’il tombe entraîne de nouvelles lignes oppressives, et qu’il ne faut jamais relâcher sa vigilance. Comme une coïncidence hasardeuse, Call Jane, aux côtés du documentaire The Janes, retrace les pas du Jane Collective, une association clandestine qui pratiquait des avortements illégaux pour aider les femmes dans le besoin durant les années 60.
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