C'est un amour de vacances, une histoire sans lendemain...

Dans l'Italie de 1983, la rencontre entre deux hommes de 17 et 24 ans va provoquer des étincelles, de celles qui tournent à l'incandescence pour se transformer en un feu de paille, le temps d'un bel été, dans une villa typée XVIe siècle.


J'avoue que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le film, car il y a un aspect carte postale qui me dérange un peu. Mais peu à peu, l'émotion a afflué, pour être au total captivé par cette belle histoire d'amour qui ne dit pas son nom, où d'ailleurs le mot homosexualité n'est jamais prononcé ; non, ce sont juste deux êtres humains qui cèdent à leurs désirs, à leurs amours.
Outre la révélation Timothée Chalamet et le retour d'Armie Hammer, qui ressemble à une statue romaine que lui montre le père de ce premier, j'avoue que le personnage qui m'a le plus touché est justement ce personnage de père, joué par Michael Stuhlbarg, et qu'on ne voit que trop peu. Il est un père qu'on révérait d'avoir, ouvert d'esprit, et d'une grande gentillesse avec son fils et cet étudiant qu'il héberge avec son épouse durant cet été. Il y a la surprise de voir aussi Amira Casar et Esther Garrel. Cette dernière est importante dans le récit, car elle incarne la petite amie d'Elio.


Il est peut-être dommage qu'il faille attendre le dernier tiers pour enfin voir l'émotion arriver, même dans une scène dont on ne s'y attendrait pas, celle de la pêche (le fruit). Même si c'est très imagé, par la conséquence qui en découle, ça ressemble à un pacte entre deux personnes qui sentent, qui savent, qui se doutent, que ça n'ira pas plus loin, et qu'après l'été, arrive l'automne et d'autres projets...
Mais ce qui me rend le plus curieux, c'est l'envie du réalisateur de poursuivre cette histoire sur plusieurs films à la manière de la saga Antoine Doinel ; pourquoi pas ?

Boubakar
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le 31 déc. 2018

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