Vomir ou ne pas vomir, telle est la question.
Un jour, on m'a offert le DVD de Cannibal Holocaust pour mon anniversaire. Je l'avais déjà vu avant de recevoir le fameux présent, et je me suis demandé pourquoi. Comment avait on eu l'idée de m'offrir un tel cadeau, notamment pour symboliser un anniversaire. Bon en fait, la personne à l'origine de cette offrande n'a jamais vu le film, ni même entendu parler. Ok, je te pardonne.
Bon, l'introduction était un peu nécessaire, on me demande toujours pourquoi un film aussi degueu trône parmi des chefs d'œuvre. Je pense sincèrement que Cannibal Holocaust est à voir au moins une fois dans sa vie (je l'ai vu 4 fois, je suis toujours en vie mais c'est vrai que je fais des rêves particuliers depuis quelques années déjà). Ruggero Deodato a initié tout un genre cinématographique, les faux vrais reportages, le style caméra à l'épaule et la façon de faire le buzz autour du film. Rien que pour ça, il faut le voir. Il fait partie de l'histoire du cinéma. Un film qui mêle gore, sexe et qui passe l'éthique à la broyeuse. Un film qui est dérangeant, oui le réalisateur a vraiment fait tuer les animaux et parfois même les acteurs ont dû recommencer car la scène n'était pas au goût du réalisateur. Je ne cautionne pas. Je ne peux pas dire que j'ai fondamentalement aimé le film. Les scènes de tortures, de massacres et de viols sont peu supportables. Mais un film qui a été interdit dans de nombreux pays, et censuré à mainte reprise, mérite tout de même d'être visionné au moins une fois dans sa vie.
Et finalement, on retrouve les mêmes réactions dans le film, de la part des producteurs et du professeur : dégout et une certaine aigreur. Pourtant, nous sommes dans la même position, celle des voyeurs.