Le long-métrage se coupe clairement en deux : la première partie où il est sur son marinier et la deuxième partie en canot de sauvetage. Comme d’habitude avec Paul Greengrass : on entends les termes techniques, en l’occurrence ici, maritimes, la caméra est à l’épaule (sauf le tout premier plan), l’image granuleuse et le réalisme au plus près. Tom Hanks d’habitude joue des personnages attachants, bonhommes, toujours un peu surhumains.
Ce n’est pas le cas dans ce film, où il apparaît presque détestable. Dans la voiture pour l’aéroport, à son épouse, il évoque leur fils qui sèche les cours et qu’il aurait du mal à trouver un job en se comportant ainsi, que le monde n’est plus comme il était lorsqu’ils étaient jeunes.
Voir et entendre Tom Hanks faire la morale, perso, une première.
L'acteur en très grande forme, notamment dans les scènes soudaines de colère : comme celle où il affronte le chef des pirates somaliens en le confrontant à son comportement : à savoir, tirer sur un bateau, prendre en otage l’équipage du marinier et s’en prendre physiquement à eux, c’est ça pour eux faire des affaires ?
Je n’avais jamais vu Tom Hanks aussi colérique, impressionnant.
Mais surtout, il m’as bouleversé, à la fin,


lorsqu’on le voit le visage et les vêtements qu’il porte ensanglanté (par le sang des pirates) et juste après, alors qu’une infirmière le rassure en l’analysant, lui posant des questions, en lui enlevant ses vêtements et il as larmes aux yeux : c’était improvisé !
Il n’était pas dit dans le scénario que Phillips devait pleurer, pourtant Tom Hanks pleure, et de ce fait, moi aussi ça m’as foutu les larmes aux yeux. Renforcer par le passage du morceau « The end » de John Powell pendant que les secours vraiment arrivent aider Phillips – le morceau est présent dans les dernières minutes de « Vol 93 » renforçant à la perfection la tension dramatique.


Si le film est tout de même assez longuet, mais que j’ai été globalement passionné, car c’est un suspense constant. Paul Greengrass retrouve un peu sa puissance dramatique qu’il avait avec « Bloody sunday » et « Vol 93 » et perdu avec « Green Zone ».

Créée

le 4 août 2021

Critique lue 108 fois

Derrick528

Écrit par

Critique lue 108 fois

D'autres avis sur Capitaine Phillips

Capitaine Phillips
drélium
8

Tom encore bée

Passons sur la prestation de Tom Hanks qui ira de flasque à formidable d'intensité, je choisis formidable d'intensité, Capitaine Phillips m'a, comme espéré, emporté dans son sillage se montrant très...

le 12 févr. 2014

34 j'aime

8

Capitaine Phillips
busterlewis
9

La rage de vivre

Il est peut-être temps de reconnaître la cohérence, le style et la minutie du cinéma de Paul Greengrass qui réussit toujours à se renouveler, à se placer devant de nouveaux défis. Capitaine Phillips...

le 23 nov. 2013

31 j'aime

Capitaine Phillips
Gand-Alf
7

Hostages.

Cinéaste pointilleux, soucieux de coller au plus près de la vérité et aussi à l'aise dans le cinéma à grand spectacle que dans la politique-fiction, Paul Greengrass s'attarde cette fois sur la prise...

le 16 avr. 2015

19 j'aime

Du même critique

Love Sux
Derrick528
7

Retour aux sources

Avec le single "Bite Me" sorti il y a quelques mois : un son bien pop-rock et un clip qui nous rappelait les bonnes années 2000, il était clair qu'Avril Lavigne allait revenir à ses sources, à ce qui...

le 25 févr. 2022

3 j'aime

Le Cerveau
Derrick528
6

Quatre cerveaux pour un magot

Le film se suit pour Belmondo, qui en est à ses premiers films de cascades, il avait alors 35 ans et le voir escalader un immeuble, se glisser en dessous un wagon ou comme dans le final rester...

le 2 août 2021

3 j'aime

1

Even Cowgirls Get the Blues
Derrick528
6

Des cowgirls sous-estimées

"Even Cowgirls Get The Blues", n'est pas le ratage tant réputé mais un film très original qui au départ d'une comédie loufoque prends le parti d'un drame féministe. Il est étonnant qu'un réalisateur...

le 8 août 2021

3 j'aime