Dans ce documentaire, réalisé aux débuts de la crise économique de 2008, Michael Moore s'attaque cette fois au capitalisme, et aux perversions engendrées par ce système. Notamment cette jeune veuve qui apprend que la banque de son mari avait contracté une assurance-vie de sorte que lorsqu'il est décédé, l'établissement a gagné 1,5 millions de dollars. Ou alors le phénomène des subprimes, où les prêts augmentent tellement que nombre de familles sont dégagées de leurs maisons.
Il y a de quoi être révolté, mais autant la sauce prenait grâce au bagout de Michael Moore dans ses autres documentaires, là, je m'y suis vraiment ennuyé. C'est souvent manipulateur (les montages émouvants), caricatural (les riches obligatoirement représentés comme LES méchants, l'Europe qui est un paradis sur Terre) et au fond grossier que la démonstration est plus balourde qu'autre chose.
Alors, je picore quelques moments, comme l'enfance de Michael Moore et les combats sociaux de sa famille dans l'usine General Motors de Flint dans le Michigan, quand il arrive avec un fourgon devant une Bourse pour réclamer 10 milliards de dollars, ou quand il entoure cette même Bourse New-Yorkaise d'un très large bandeau scène de crime.... mais au fond, je crois bien n'avoir rien appris.
C'est dommage, car même si ses autres documentaires ont parfois de la mauvaise foi, ça reste divertissant car il apparait à l'image, il a son air hébété. Mais là, on sent qu'il veut un peu plus se prendre au sérieux, mais ça en devient risible. Sans doute son moins bon documentaire.