S’identifiant comme prolongement certain de la franchise « The Avengers », ce deuxième volet axé sur l’entourage du Captain America renverse le simple blockbuster qu’il supposait être.
Anthony et Joe Russo ont bien réussi à mettre en valeur ce fait, sous les directives incontestables du studio Marvel. Chose que les réalisateurs d’Iron Man 3 et Thor – Le Monde des Ténèbres ont isolé, plus ou moins intelligemment.
Plus posé que ces derniers, ce nouvel opus marque une transition importante dans les aventures du capitaine Rogers. On approfondit davantage les personnalités des protagonistes, notamment celles de Nick Fury et de Natasha Romanoff (Black Widow) dont le passé les rattrape. Un parfum de mystère persiste toutefois, laissant vivre le suspense jusqu’à un tournant certain, mais non décisif.
Quant au Captain, vivre sa réadaptation dans une société modernisée laisse trainer des clin-d’œil fort sympathiques autour de références populaires. Le symbole de justice qu’il représente est encore à redéfinir ici. Plus l’on avance dans l’histoire et plus des réponses s’éclaircissent, en même temps qu’un sentiment de doute.
Mais revenons aux nouveautés du jour. Un casting remanié dont les acteurs secondaires ont un grand intérêt pour le film ou pour l’avenir.
Tout d’abord, un grand homme charismatique qu’est Alexander Pierce (Robert Redford). A la tête du S.H.I.E.L.D, il représente un pilier de la hiérarchie à ne pas négliger. Dans cette lignée s’affichent de nouveaux agents : Brock Rumlow (Frank Grillo) et l’agent 13 (Emily VanCamp) qui ont fort à démontrer leur talent irréprochable.
Attaquons-nous à présent au « Soldat de l’hiver », personnage inconnu de nom mais qui ne s’éloigne pas du bataillon. Sa présence en tant qu’adversaire émet plusieurs hypothèses que les fans ont très vite saisi. Puissant et serein, il mène son jeu d’une main de maître et n’évoque aucune hésitation pour le plaisir des combats. Même s’il semble être le principal centre d’intérêt, il ne reste pas moins secondaire derrière l’organisation du S.H.I.E.L.D.
Mais ajoutons un autre expert tel que Sam Wilson (Le Faucon) aux côté de la justice. Héros ne manquant pas d’entrée en matière, effectue sa prestation sans se forcer. Ce personnage étant limité à des banalités relaxantes, il projette néanmoins de nouvelles perspectives des affrontements.
D’autre part, les rebondissements successifs présentés suscitent toute notre attention, car l’épisode remet en question les précédentes réalisations pré-Avengers. On emballe tout ce spectacle par des scènes d’action de haut vol. Plus ou moins organisé, mais efficace, ce ne sera pas ce point qui fera défaut au film. Ce serait pour la gestion des émotions. Une vague impulsive interrompue par un choc majeur ne renvoie pas assez bien la trame voulue sur un plan large. On cible des éléments clés à nous faire vivre sous un sens propre, cependant le rythme perd ou gagne en intensité de manière brutale.
Heureusement que l’épisode ne manque pas d’humour direct, relaxant le périple, tout en instaurant une fluidité dynamique dans le script. Sans oublier la berceuse d’ Henry Jackman qui parvient à faire raisonner cette face cachée que nous montre le studio Marvel. Ce qui en fait un divertissement de premier ordre.
Et la conclusion traditionnelle de Marvel qui pèse sur l’avenir du dénouement mouvementé, mais surtout sur le prochain Avengers en production !
Captain America : Le Soldat de l’Hiver remplit fièrement la mission que l’on lui a confiée avec brio !