On prend pas les mêmes et on recommence : Exit Joe Johnston, débarquent Anthony et Joe Russo à la réal de ce second volet des aventures du Captain. Film charnière entre Avengers et Avengers : Age of Ultron, Captain America : Le Soldat de l’Hiver est délibérément conçu comme étant au service de la franchise star, dont le second volet se profile pour mai 2015. Ce qui ne l’empêche pas, le concernant, d’être terriblement bien réussi.
Sous la combi transpire un Chris Evans tous pectoraux dehors pour une interprétation correcte, mais sans plus. En même temps, me direz-vous, son rôle ne lui permet pas non plus d’en faire des tonnes. comme le permet un personnage comme Iron Man par exemple... Lui fait face un méchant sans grand charisme et dont l'identité est prévisible de très loin !
Moins un faire-valoir de charme qu’une héroïne à part entière, Scarlett Johansson s’impose définitivement comme un personnage digne de figurer parmi les Avengers. Pour les épauler, Samuel L. Jackson est toujours dans la place en Nick Fury, ainsi que la ravissante Cobie Smulders (Scarlett OUT !) mais aussi Anthony Mackie, qui déployant ses majestueuses ailes d’acier dans un formidable élan de sympathie s’assure une bonne place chez les entertainers Marvel.
Pour filmer tout ce beau monde, une caméra épaule dynamique pour toujours plus de réalisme, à laquelle on a joint une 3D peu marquée mais conférant son meilleur esthétisme à l’image. Et parce que Marvel repousse toujours plus loin les limites du spectaculaire, l’action est plus que jamais omniprésente, et possède le film à 75 %, ce qui n’est pas pour nous déplaire, avouons-le nous.
Si le spectacle est au rendez-vous, c’est peut-être bien au détriment du scénario, peu original et déjà vu. Il n’empêche, la façon dont les frères Russo construisent leur intrigue à la manière d’un thriller politique n’est pas non plus inintéressante. Ici sont épinglées les entités armées des Etats-Unis, dont on ne sait si on peut s’y fier tant le mal peut aujourd’hui provenir de toute autorité militaire. Bref, on ne sait plus vraiment à qui faire confiance, sauf à Captain America, résolument le meilleur porte-drapeau qui soit pour l’Amérique (avec Apple, cela va de soi…).
Pour conclure, nous avons un ensemble plus que satisfaisant, boosté par une action superbe et une cadence infernale. Ce second volet, plus dense que le premier, vous divertira sans nul doute autant qu’il dopera votre impatience quant à la sortie du prochain Avengers. En bonus, vous savez désormais que le meilleur danger qu’il puisse y avoir pour les Etats-Unis en ce monde, et ben ce sont les Etats-Unis !