Bons Baisers de Russie

Alors qu'il s'adapte au monde d'aujourd'hui après avoir hiberner pendant plus de soixante ans, Steve Captain America Rogers travaille maintenant pour le Shield et Nick Fury, tout en se posant des questions sur cette organisation et ses objectifs.

Il aura fallu attendre cette seconde phase pour voir enfin Marvel à son meilleur, et livrer son meilleur film du plan jusque-là. Jouant sur l'espionnage et les défaillances internes d'un système, le scénario est plutôt bien écrit et ce, sans alourdir le récit, proposant une course de Rogers contre le temps et son supposé clan. Cet opus trouve aussi son salut dans les alliés de Rogers, avec une Veuve Noire et un Faucon intéressants et utiles, chacun sachant apporter sa pierre à l'édifice.

De plus, Le Soldat de L'Hiver permet à Marvel de mettre en place la meilleure opposition qu'un de ses héros doit subir, que ce soit le fameux soldat, parfaitement bien mis en scène, ou celle interne. Tout semble bien maîtrisé ici, que ce soit l'action, la traque ou les scènes plus calmes, les frères Russo sachant aller à l'essentiel avec efficacité mais aussi l'intensité qu'il faut, mettant en place un savoureux face à face ponctuer par quelques scènes mémorables.

Steve Rogers fait toujours office, de peu devant Tony Stark, de super-héros le plus intéressant et attachant de la franchise, Marvel l'ayant bien développé, notamment dans ses idées et émotions. Si les thématiques intéressantes ne sont que superficiellement abordées, elles ont le mérite d'être claires et de ne jamais alourdir le récit. Les séquences d'actions sont vraiment bien foutues, notamment celle sur la route tandis que les acteurs font très bien le boulot.

Si Marvel peine toujours à inclure une véritable dimension et émotion à ses œuvres, Le Soldat de L'Hiver aurait tendance à s'en approcher et, tout en tension et conflit interne, propose un récit intéressant voire même passionnant et attachant.