Captain America : The Winter Soldier est un film réjouissant dans sa démarche ; en effet, depuis la série de jeux vidéo America’s Army, on n’avait pas vu propagande américaine aussi décomplexée.
Au contraire de Captain America : First Avenger, qui était un film d’action montrant un personnage de propagande, cette suite est un film de propagande montrant un personnage de film d’action.
Le film commence par la rencontre en Rogers et un vétéran, qui sympathisent. Arrive alors Veuve Noire pour embarquer Captain America dans une opération secrète américaine tout ce qu’il y a de plus normale en territoire étranger (« territoire étranger » étant l’expression américaine signifiant en français « colonie »). Le but de l’opération, menée par le S.H.I.E.L.D., est « officiellement » de sauver des otages américains de pirates, mais la vraie mission, connue seulement de l’agent secret Veuve Noire, est de récupérer des informations top secrètes du S.H.I.E.L.D..
S’ensuivra le meurtre de Nick Fury, Captain America traqué par le S.H.I.E.L.D. infiltré par Hydra, un code informatique permettant de prédire le futur, des vaisseaux volants étant censés buter tout les futurs opposants au futur régime made Hydra, et un mystérieux assassin de l’Hydra, le soldat de l’Hiver.
L'apogée de la propagande se trouve dans ce dialogue:
"Scudder: Agent, you should know that there are some on this committee who feel, given your service record, both for this country and against it, that you belong in a penitentiary, not mouthing off on Capitol Hill.
Natasha Romanoff: You're not gonna put me in a prison. You're not gonna put any of us in a prison. You know why?
Scudder: Do enlighten us.
Natasha Romanoff: Because you need us. Yes, the world is a vulnerable place, and yes, we helped make it that way. But we're also the ones best qualified to defend it. So if you want to arrest me, arrest me. You'll know where to find me.".
Vous l'aurez compris, Natasha représente les USA, et ses juges, la communauté internationale.
Et là, vous me direz ; « Mais c’est pas de la propagande, les méchants sont dans le gouvernement des Etats-Unis ! ». Naïfs !
Qui est-ce qu’appelle Captain pour l’aider à combattre Hydra ? Qui est le Faucon ?
Vous l’avez compris, ce film affiche clairement son amour pour l’armée américaine, ici représentée en sauveuse contre les politiciens corrompus…
La mise en scène est qu’en à elle est très banale, mais on remarquera tout de même un certain dynamisme au niveau des scènes d’actions.
Le film contient tout de même de bonnes idées, comme par exemple l’intelligence artificielle stockée sur des ordinateurs à bandes magnétiques.
En somme un film très moyen, qui s’inscrit heureusement dans une saga, donc on peut espérer une future amélioration (d’ailleurs, que foutent les Vengeurs pendant ce temps ?).
Au revoir, et Vive l’Amérique !